Ça a un peu moins plu à Julie qui a apprécié, mais est quand même moins branché humour crétin que moi. Il n'empêche, qu'est-ce que c'est bon ! Quand on est abreuvé depuis des années par des gens qui n'ont gardé des musicals de Broadway que l'idée de chanson et de danse, mais en se prenant au sérieux, c'est reposant. Pas de grande star, cinq comédiens qui assument plusieurs rôles. Un délire et une bonne humeur communicatifs (les comédiens eux-même avaient parfois du mal à réprimer un rire.) De la débrouille et des idées décalées : la mort avec son cheveux sur la langue, c'est drôle. Les costumes de fleur et de lapin entre la veuve noire et le loup garou, c'est décalé. J'aime bien.

La note MaRDyCk, comme à chaque spectacle bête : dans l'une des chansons, il est demandé Tape dans tes mains, tape dans tes pieds ! Ça rappellera des choses aux anciens.

Je voudrais donner une mention spéciale pour Liza Michael; la veuve noire, qui quand elle n'est pas comédienne chante du jazz, et ça s'entend (même si vous la connaissez autrement : elle était cantatrice par téléphone dans un pub pour je ne sais plus quel opérateur de téléphonie mobile.) En plus, c'est une fille qui a de très bons goûts, puisque c'est moi qu'elle pointait du doigt en chantant : Nouveau rêve droit devant, C'est un rêve de prince charmant... Il faut entendre sa magnifique prestation de scat et la façon dont elle la termine, ce n'est pas racontable. Enfin si, ça le serait, mais ça perdrait.

Il est à noter que nous avons vu tout ça en étant aux premières loges, littéralement : nous avions pris les billets les moins chers possible parce que quand même, les spectacles, ça coûte des sous, et nous nous apprêtions à aller nous assoir au troisième balcon. Je ne sais pas si vous voyez bien ce que ça fait, mais dans un théâtre à l'italienne, le 3ème balcon, c'est haut ! Heureusement pour nous (et surtout pour mes yeux de myope), la salle n'était pas exactement pleine et le placier nous a gentiment conduit dans le première loge coté jardin. C'est assez impressionnant, nous avions l'impression d'être des nobles venus se montrer à la représentation de la troupe du roi...

Je m'aperçois que je ne dis pas grand chose du spectacle proprement dit, c'est parce que ce n'est pas facile à raconter. J'ai une bien meilleure idée : et si vous y alliez ?

La prochaine fois, je vous parlerai du sexe du pianiste cloué sur la porte derrière lui.