Une amie me demandait récemment ; Si tu avais su le bonheur que cette relation allait t'apporter, même en sachant comment ça allait se terminer, tu y serais allé quand même, non ?
Je ne crois pas.
vendredi 20 juin 2008
Une amie me demandait récemment ; Si tu avais su le bonheur que cette relation allait t'apporter, même en sachant comment ça allait se terminer, tu y serais allé quand même, non ?
Je ne crois pas.
Je l'avais dit ici : J'avais envie de la voir parce que j'avais l'impression que nous étions en train de faire une connerie; Aujourd'hui, j'ai pris le volant, parcouru les trois cent cinquante kilomètres qui ont été notre garantie de non prise d'habitude pendant quatre ans et notre habitude les années suivantes et je l'ai appelée. J'ai entendu sa voix pour la première fois depuis deux mois et nous nous sommes vus pour la première fois depuis autant;
Nous sommes allés nous parler autour d'un verre, je lui ai dit énormément de ce que j'avais sur le cœur, de mes doutes, du bonheur dont nous avons montré que nous étions capables, des milles choses folles que je voulais encore faire avec elle.
Je lui ai dit qu'à Paris il pleuvait, que j'avais une voiture, et que la météo prévoyait un temps magnifique sur la Toscane tout le week-end. Je lui ai dit que si elle n'avait pas envie de rouler, j'avais mon passeport sur moi et nous pouvions prendre le premier avion pour le Vietnam. Je lui ai dit que ce bonheur dont nous sommes capables valait le coup d'essayer, même si ça n'était que pour un week-end, pour trois semaines ou pour six mois. Je lui ai dit que si elle avait le moindre doute, ça valait le coup de nous donner une chance, aussi faible soit elle.
Elle n'avait pas le moindre doute.
Alors j'ai écouté sa voix pour la dernière fois, je l'ai prise dans mes bras pour la dernière fois, j'ai hûmé l'odeur de sa peau pour la dernière fois, j'ai caressé sa joue pour la dernière fois, j'ai posé la main sur sa nuque pour la dernière fois. J'ai même posé mes lèvres sur les siennes pour la dernière fois.
Et tandis qu'elle s'éloignait derrière la grille du métro, je l'ai regardée pour la dernière fois.
Elle était belle.
Adieu Julie. Je t'aime.
Putain, c'est quand même dur à écrire, ces mots là.
J'ai parlé il y a quelque temps du syndrome de l'imposteur. Il ne m'est apparu que récemment qu'il n'était pas limité à ma vie professionnelle : Je ne sais pas jusqu'où il peut s'étendre, ma seule certitude à ce stade de mes réflexions, c'est qu'il est bien présent dans ma vie amoureuse. ce Elle est trop bien pour moi
, qui m'a été reproché lors de ma dernière relation mais qui est une vieille connaissance, cachait sans doute plus prosaïquement un Un jour, elle va se rendre compte que je ne suis pas aussi bien qu'elle l'a cru au départ.
Oui, l'idée est la même, il s'agit toujours de se déprécier, mais ça a quelque chose de plus vicieux. Hors le fait que la rupture semble entériner cette vision des choses, on comprend bien l'effet épée de Damoclès qui me fait merder complètement dès que j'ai l'impression qu'en face de moi il y a le moindre doute.
Jusqu'où vais-je devoir remonter pour comprendre l'origine de ce dysfonctionnement ? J'ai cru pendant des années qu'il fallait remonter à ma pré-adolescence, quand j'étais un gamin délicat plus copain avec les livres qu'avec les enfants de son age, partant cible idéale pour les petites brutes de l'école.
mardi 17 juin 2008
Il y a quelque temps maintenant que j'essaie de raisonner mes sentiments, je me rends bien compte que ça fonctionne assez mal. L'amour, c'est quand même quelque chose de complètement déraisonnable.
Et c'est tout son intérêt.
Par Découvrir
Je l'avais dit lors de mon tour de France[1], il s'agissait entre autres d'un galop d'essai : Je voulais voir si j'étais capable de prendre du plaisir à me promener seul. Parce que je n'ai jamais voyagé qu'avec Julie, et si un jour je dois le faire avec une autre, il faut absolument que je m'ôte l'équation voyage=Julie de la tête.
Comme j'y ai pris un certain plaisir, malgré le retour à la réalité qui s'est ensuivi, je commence à songer à partir plus loin. Reste à choisir la destination... Sauf que la destination, ça ne m'intéresse pas, c'est le chemin qui m'intéresse. Du coup, après avoir réfléchi un peu, je me suis dit que tiens, puisque j'ai fait pratiquement 5000 bornes lors de mon tour de France, je devais être capable de le refaire, surtout si je prends un peu plus longtemps.
Et vous savez ce qui prend à peu près 5000 kilomètres ? Le trajet de New-York à San Francisco.
L'occasion d'aller voir le Guggenheim, que nous avions oublié il y a cinq ans sans que j'ai jamais compris pourquoi, et d'aller voir me promener dans ces rues en pente, que nous avions prévu de découvrir à deux, mais bon, c'était avant.
Le problème à résoudre maintenant sera celui du transport : Si nous avions l'habitude de nous offrir le luxe d'une location de voiture - ce qui n'est jamais donné, même divisé par deux, ça risque d'être sévèrement plus dispendieux une fois divisé par un. Reste les solutions des bus ou du pouce.
[1] Sur ce sujet, les billets ont été rangés à leur jour d'écriture, plus de parution.
Par humeurs
J'ai la cervelle qui chauffe, je n'arrive pas à dormir. Ce n'est pas comme ça que je vais me reposer, tiens.
lundi 16 juin 2008
Réception aujourd'hui de la deuxième voiture temporaire. Elle est française, mais au moins, c'est une vraie voiture (d'ailleurs, ce n'est même pas une Renault.)
J'ai lu quelques articles sur la façon dont la nature évoluerait sur Terre si l'homme venait à disparaître du jour au lendemain. Ce que j'en ai retenu, c'est que les races de chiens qui n'existent que pour les pétasses et les mémés à cheveux bleus (et l'homme normal qui vient à être énervé et ne sait pas à qui donner un coup de pied) disparaissent en moins de quinze jours, voire moins d'une semaine.
Par ailleurs, certaines analyses ne donnent pas cher non plus de la peau des pigeons.
Je pense que la conclusion s'impose d'elle même : il est urgent que nous disparaissions.
Màj: Une confirmation de l'urgence (via BienBienBien).
dimanche 15 juin 2008
Par Découvrir
Fascinant : le Times vient de mettre ses archives en ligne, et ça remonte à 1785. Le journal de votre date de naissance, c'est fun, mais là, vous pouvez aller lire comme si vous lisiez le journal du jour l'article où on annonce l'assassinat de Kennedy, ou la libération de Paris, ou la traversée de la Manche par Blériot, ou les échos de la Commune, ou l'assassinat de Lincoln, ou la guerre de sécession, ou la bataille de Waterloo, ou l'exécution de Marie-Antoinette, ou la prise de la Bastille ... (via Aeiou)
Oh, je sens que mes stats vont drastiquement baisser. Je me suis toujours demandé pourquoi j'avais autant de visites venant des États Unis, surtout que j'ai un outil de statistiques qui est normalement capable de faire la différence entre un visiteur et un bot de moteur de recherche. Du coup, je ne comprenais pas bien pourquoi tous ces gens venait me voir en tapant des termes complètement génériques dans les dits moteurs.
Attends, non.
Pas les moteurs de recherche ; Un moteur de recherche.
LiveSearch, le moteur de recherche qui ne sert à rien merde made in Microsoft.
Par Petits bonheurs
Un jardin. Un chapiteau. Des pancartes. Des guirlandes. Des chevelus. Des concerts. Des bières. Des discussions. Des plans d'eau. Des plans sur la comète.
Une bonne soirée.
Administrateur système, c'est quand même le seul boulot où les plus paresseux sont les meilleurs. C'est fascinant. Et tellement agréable.
C'est assez étrange, finalement, mon état du moment. Tout se mélange et je commence à ne pas savoir si je vais bien ou pas. Je ne sais pas si le opportunités l'emportent sur les regrets ou le contraire, ou si tout ça se mélange d'une façon inextricable et ne se dénouera que dans des mois ou des années.
Les opportunités me fascinent. Il y a bien longtemps que je n'étais pas allé aussi vite de rencontres en retrouvailles. Il y a des amis que j'ai plus vus ces deux derniers mois que lors de l'année précédente, j'ai rencontré une princesse inca même pas psychopathe (ou pas trop) j'ai revu mon mythe fondateur douze ans après la dernière dispute et j'en ai été heureux, j'ai rencontré une magicienne qui m'a fait comprendre qu'il est d'autres filles qui me sont parfaites avant de disparaître dans un nuage de fumée, j'ai vu plus de France en dix jours que de Nouvelle-Zélande en trois semaines et j'y avais des amis partout, j'ai vu que les jolies filles de la télé existent aussi en vrai, j'ai senti l'appel de la scène en voyant jouer un ami dans un théâtre prestigieux, une fée s'est penchée sur mes angoisses sans égards pour ses propres problèmes, j'ai décroché mon téléphone et repris une conversation vieille de dix ans avec celle qui m'a fait comprendre il y a si longtemps à quel point les filles allaient compter pour moi ... Ma vie récente est bien remplie, et elle est bien remplie.
D'un autre côté, je continue à voir la moindre possibilité de voyage, de discussion, de balade, au prisme de ce que nous pourrions faire ensemble. Je pense que la douleur disparaîtra avant l'anormalité de son absence.
mercredi 11 juin 2008
Par Petits bonheurs
J'ai tout à l'heure très largement dépassé mon forfait en parlant au téléphone à une amie que je n'ai plus vue depuis dix ans (et encore, cette fois là, c'était la première fois depuis des années aussi.)
J'aime bien quand une relation était juste en pause et peut repartir comme s'il n'y avait pas eu d'interruption.
mardi 10 juin 2008
Il y a dix ans, lors d'une démarche administrative, j'avais vu scotchée sur un comptoir, attribuée au Dalaï Lama, la citation suivante :
Si vous êtes confronté à un problème grave, réfléchissez-y sérieusement. S'il y a une solution, il est inutile de s'énerver. S'il n'y en a pas, c'est d'ailleurs tout aussi inutile.
dimanche 8 juin 2008
Il va décidément être temps que je change de voiture.
Non, je ne suis pas responsable;
Pour ceux qui débarquent par curiosité depuis les commentaires du post de Laurent sur le label Dinoblogeur, vous pouvez constater aisément que ma labelisation ne sera pas usurpée en jetant un coup d'œil à ma page d'archives.
Moi-même, quand je regarde ces dix colonnes, je me dis que j'en ai perdu, du temps, avec ces conneries, ces dernières années.
Bah tant pis, je continue.
samedi 7 juin 2008
Et je me tâte pour savoir
Quand je m'éveille à tes côtés
Si ce bijou rose et noir
N'était qu'un rêve échoué.
Mais tu te réveilles à ton tour,
Ma dame de cœur, ma beauté.
As tu bien dormi, mon amour ?
Ô toi ma Lola pour de vrai...
Elle s'en va et n'a pas répondu à mes invitations. C'est dommage, j'y voulais croire et elle était vraiment jolie ce soir...
Il y a d'autres poissons dans la mer, mais on ne croise pas tous les jours une si charmante sirène.
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