En vrac
Par N'importe-quoi - Lien permanent
D'abord, je ne vous laisse pas tomber, c'est juste que j'ai un rythme perturbé, là, et je n'ai pas tellement de temps à passer sur des ordinateurs, hors boulot, et au boulot, je bosse. Les choses devraient commencer à se calmer la semaine prochaine, tant pis, mais du coup je serai sans doute un peu plus présent sur les internets.
Ensuite j'aurais aimé, après les résultats de dimanche, vous écrire un billet vachte pensé sur ce que ça m'inspirait, mais je n'ai pas le temps, et en plus, je ne sais pas ce que ça m'inspire. J'ai presque pleuré à vingt heures (oui, je connaissais les estimations bien avant, mais je me méfie des surprises de dernière minute) d'être enfin libéré du mépris, de la vulgarité, de la condescendance et de la haine de l'Autre, et puis très vite, j'ai regardé la tête du vainqueur et mon excitation s'est dégonflée brutalement. Je suis toujours heureux, notez bien, la victoire de la gauche, j'en suis heureux, c'est juste que j'aime ma gauche un peu plus de gauche et qu'il est très difficile de se passionner pour un flamby.
Accessoirement, ce dimanche à 20h, j'ai allumé la télé, qui ne me sert plus que d'écran pour le DVD depuis deux ans. Je n'ai pas pu m'empêcher de ressentir une fierté un rien vaine lorsque je me suis rendu compte que je ne savais même plus comment ça fonctionnait. Je ne suis pourtant pas de ceux qui se sont débarrassé de leur télé en clamant qu'ils se battaient ainsi contre l'aliénation, c'est juste que ça m'emmerde d'être tributaire du bon vouloir de la programmation et surtout que plus le temps passe, plus l'idée même d'une publicité m'agresse. Se faire ses propres opinions plutôt qu'en avaler une toute préparée, j'avais commencé il y a bien longtemps, rien à voir.
Bon, attendez encore un peu, j'arrive.
photo: Imagination Power!
Commentaires
"Le bœuf est lent mais la terre est patiente". J'aime bien cette maxime et souhaitais te l'offrir... en attendant.
meuh
La mare est patiente aussi, dit-elle énigmatiquement et en français car elle connaissait cette langue.
Ça fait des années que je n'ai pas de télé, mais je suis bien placé pour savoir que ça ne suffit pas, comme rempart contre l'aliénation... Par contre, contrairement aux eaux stagnantes, je me sens très moyennement patient. Du coup, je te préviens : t'as intérêt à te tirer de chez toi cet été, sinon je déboule avec toute ma descendance. Je t'aurai prévenu.
J'ai pas tellement peur, ça ne serait pas ta première menace en l'air ...
Je crois que je me souviendrai de cette élection comme "la soirée électorale où on a même pas allumé la télé à 20 heures".
Réjouissance d'être entre gens soulagés. Mais pas tant de joie que la génération d'avant, 30 ans avant.
Et finalement, ma théorie c'est que : on en attend tellement rien à part que ça soit moins pire que l'autre que finalement, ça laisse de la place aux bonnes surprises.
(Mais faut pas rêver).