Comme je le disais récemment : pendant des années, chez moi, c’était juste l’endroit où je dormais en rentrant du boulot. Dès qu’il était question de temps libre ou de loisirs, j’étais sur les routes. Et puis voilà que j’ai dégagé les merdes qui traînaient depuis des années, que j’ai aménagé un peu, que j’ai pas mal claqué de fric sur des trucs que j’avais toujours rangé dans l’accessoire (ce meuble supporte ma télé, c’est tout ce que je lui demande. Je ne vais pas payer pour qu’en plus il soit beau.) Et je ne suis plus le même homme, en tous cas, après avoir fait ma fille (Oh, et si je bougeais les meubles pour voir ?) je me sens mieux que je ne me suis jamais senti chez moi. J’en viens à prendre du plaisir à faire les carreaux ou du repassage^[1] Mesdemoiselles, épousez-moi^[2]

Un des bons côtés de la rupture (parce que si, je n’ai pas toujours l’air comme ça, mais il y en a) c’est que si nous avions fini par habiter ensemble, je l’aurais laissée s’occuper de tout ce qui est déco, puisqu’elle faisait ça bien et que mon sens inné de l’inconfort pour reprendre l’expression de Brassens m’en faisait me désintéresser. Maintenant, depuis ces deux derniers mois, je me suis rendu compte qu’il m’était possible d’avoir un environnement qui me ressemble et que ça change tout.

Et oui, pour ça, il m’a fallu jeter des choses. Depuis des années j’accumulais sans souci de cohérence ; aujourd’hui je me suis rapproché de mon idéal : zen. J’ai depuis tout petit l’image d’une grande pièce blanche avec presque rien dedans, une grande baie vitrée à un bout, et une grande étagère plein de bazar de l’autre côté. Je suis attiré par le vide (ce qui est con quand on est du genre à accumuler les conneries trouvées à droite ou à gauche.) La photo d’illustration^[3] est un peu un idéal d’aménagement pour moi : un endroit où on peut se vider la tête, se reposer vraiment.

J’ai des amis qui essaient depuis des mois de me décider à déménager, à prendre plus grand parce que simplement j’en ai les moyens. Mais tant que je suis seul, je n’ai pas besoin de plus grand. J’aurais trop peur de remplir un espace plus grand, il faut d’abord que je continue à m’entraîner à me débarrasser de plus de choses^[4].

En attendant, il m’arrive un truc incroyable : j’ai envie de passer du temps chez moi.