Métaphore

Il fait froid dehors

Le côté obscur

Elle est là, allongée, lascive, je m’attends presque à l’entendre ronronner. Elle me dit viens !, elle me dit rejoins-moi… Elle me susurre que ma place est avec elle.

Et c’est vrai que ça a l’air facile, c’est vrai que ce chemin là est séduisant, parce que quand même, au bout d’un moment, c’est fatiguant de faire des efforts tous le temps. Ça serait tellement bien de pouvoir se laisser aller, se couler tranquillement, se lover sur cette couche qui a l’air si reposante. Suivre la pente, pour une fois…

Peur de la maladie aujourd’hui. Peur de ne rien valoir hier. Peur d’être un poids pour les amis, de n’aller nulle-part, de n’avoir plus de joies à venir qui vaillent celles passées. Ces peurs là me tournent autour, vrombissant comme de gros insectes désagréables. Les reconnaître, les repousser par un effort de volonté avant qu’elles ne s’installent est une fatigue permanente. J’ai parfois la tentation de les laisser s’installer, de laisser s’installer, presque par confort, le blues, pour voir s’il ira jusqu’à la déprime, à la dépression ?

Aller bien, c’est épuisant.

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Commentaires

1. Par caro, le 12/04/2010 à 17:53

aller hop saute du haut plongeoir, va de l 'avant, qui ne tente rien ..... et stop aux comparaisons
çà sert à rien....de l'avant, avance....

et les surprises au coin de la rue tu en fais quoi ?
c est peut être que toi qui reste en position gel ?
arrêtes de te voir comme une victime du sort stp!
écoute ta petite voix et profites de la vie
tu étais plutôt bon vivant avant non ? un peu de courage diantre

caro

2. Par xave, le 12/04/2010 à 17:59

contresens

3. Par PT, le 12/04/2010 à 20:17

(prof, va !)

4. Par LeChieur, le 13/04/2010 à 03:27

Le blues, c'est nécessaire et vital : sans cette musique qui va mal, on n'aurait jamais inventé le rock'n'roll, la musique qui fait aller bien (oué, je fais des raccourcis honteux, je m'en fous, j'assume).

Peut-être que ce qui est fatigant, ce n'est pas d'aller bien, mais de s'obliger à tout prix à la rigidité. Peut-être qu'il faut que tu t'abandonnes un peu au blues, justement pour éviter la dépression (au sens propre).

5. Par Ophélie, le 13/04/2010 à 03:34

je suis très touchée par tes dernières pages,
« être un poids, peur de la maladie, que les joies appartiennent au passé.... »
Tes mots sur l'amour :
quand j'aime une fois j'aime pour toujours

je suis une dame des questions qui en fréquente une autre
et après de longues années passées sur un divan, ces sentiments que l'on fuit moins, parce qu'on n'est plus seule avec, deviennent moins envahissants.

Ils s'intègrent dans notre histoire et l'histoire pèse moins lourd sur le présent.
C'est pas le « secoue-toi » qui aide, c'est la présence bienveillante de quelqu'un qui est touché, qui écoute sans juger ni pousser à quoi que ce soit, qui aime.....

C'est la rencontre que je te souhaite

6. Par Emma, le 13/04/2010 à 10:55

S'il s'était agi de moi, j'aurais pensé que la moins mauvaise stratégie ne résidait ni dans le sur-place (ou l'attente, ou l'indécision, etc. peu importe le nom qu'on lui donne), ni dans le relâchement, ni dans la lutte contre les peurs. Parce que la manière la moins fatigante que je connaisse d'éviter l'enlisement, c'est d'avancer.
C'est aussi elle qui permet de ne pas gaspiller dans cette lutte (ô combien épuisante, tu as raison) une énergie dont on aura besoin par la suite.
C'est encore elle qui, passivement, et passée la première pierre, donne l'énergie dont on a besoin pour avancer, comme un cercle vertueux.
(ces mots ne constituant ni un conseil, encore moins un "Yaka", mais un simple partage d'expérience)

7. Par Missy'V, le 14/04/2010 à 02:20

Tes billets sont chargés émotionnellement ces derniers temps et ça fait beaucoup de vagues en moi.
Comme le dit si bien LeChieur, il est nécessaire, je pense, de se laisser aller dans la mélancolie, le blues, le spleen afin d'éviter la dépression, où là, il faut lutter constamment contre la mort (et lutter dans cet état devient un mot insupportable, même à imaginer).
De mon expérience, je sais qu'on ne se rend pas compte quand on bascule de l'autre côté (la dépression) lorsque cette peur dont tu parles est absente.
Tout comme la douleur est nécessaire à la vie, la tristesse l'est aussi, pour autant que ça ne devienne pas pathologique.
J'imagine que tu remues beaucoup de douleurs enfuies avec la Dame des Questions et que même si en apparence, tu ne sembles pas avoir de raison d'être si mal, je peux dire que certaines de mes séances chez un Monsieur aux Questions m'a plongée dans des états "lamentables" tant c'était émotionnellement difficile à gérer.
Je reviens à tes billets précédents où tu parles de cet amour "éternel" et absolu, ces amitiés fusionnelles et cette différence de ressenti où les "changements de l'Autre" ne sont pour toi que le pire qu'il est logique d'accepter dans une relation. Moi aussi je le ressens comme cela et je me suis mangé la réalité en plein visage, et d'une force.
On peut changer certaines choses, et ce qu'on ne peut pas, il faut finir par accepter, et accepter aussi qui on est.
Pour "changer", c'est des efforts, du blues, des cris (écrits par exemple), des pleurs, mais aussi de l'empathie, de l'écoute, de la compréhension, des amis (qu'on ne fait pas chier d'ailleurs), des Gens aux Questions, des hobbies et passions.
Parfois j'ai encore envie de me laisser tomber bien au fond parce que je n'en peux plus mais je sais que quand on est tout au fond du trou, on ne remonte pas forcément donc, tant que j'y arrive, je me laisse couler un peu mais j'ai "une bouée" près de moi.
Courage!

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