tear down the wall

j'ai détruit tellement de barrières, j'ai le cœur tellement à nu. La douleur a tout emporté sur son passage et a laissé un passage béant où les émotions circulent sans retenue.

When youre weary, feeling small,
When tears are in your eyes, I will dry them all;
Im on your side. when times get rough
And friends just cant be found,
Like a bridge over troubled water
I will lay me down.

Parce que toi qui m'as dit ces mots là quand il fallait, parce que tous les autres, je pleure le vide, mais je pleure aussi de bonheur de tout ce qu'on me donne.

Commentaires

1. Le lundi 19 janvier 2009, 18:15 par Emma

Au nom de tous les crétins de mon espèce qui vivent dans l'empathie, MERCI. Je préfère de loin lire ça.

C'est marrant parce que la seule chanson qui reconstruit ma bulle, qui m'accompagne et qui m'apaise depuis Noël est "Voir un ami pleurer" (que dis-je, ce n'est pas une chanson, c'est un pilier ; un monument ! ) Les arpèges au piano qui la débutent sont sorciers ; je ne me l'explique pas. Tu sais, toi ?

2. Le lundi 19 janvier 2009, 21:10 par PT

J'étais sûre que tu préférerais la version originale. Tu es d'un prévisible !
(Et la version des Supremes, nan ?)

3. Le mardi 20 janvier 2009, 16:02 par xave

J'ai écouté 47 versions avant de choisir la meilleure : l'originale. Exigez l'originale.

Emma, je sais que c'est un D9 et un Bm9 depuis que ton commentaire m'a amené à mon piano hier soir, maintenant, pourquoi est-ce magique ? Je ne sais pas... Parce que c'est Brel ? (Qu'accessoirement je te remercie de me mettre dans la tête, rien de mieux que Brel pour se remonter le moral. Après on peut aller se marrer en écoutant des vieux Leonard Cohen aussi, ça sera top moumoute.)

(mais je ne te la jouerai pas, je ne voudrais pas te choquer avec mon faux piano.)

4. Le mardi 20 janvier 2009, 18:45 par PT

J'ai écouté 47 versions avant de te laisser choisir la meilleure.
(Et je refuse Voir un ami pleurer ;) )

5. Le mardi 20 janvier 2009, 22:02 par Emma

Yep, j'approuve (la grille), ma fausse oreille absolue me l'avait soufflée pareille :-p C'est une piste d'explication en effet, mais je ressens que la sorcellerie va bien au delà de l'analyse harmonique dans ce morceau : il y a une alchimie entre l'écriture harmonique et rythmique, le timbre du piano, l'interprète, celui qui reçoit et que sais-je encore... le cosmos !! :-) (il y a quelque chose d'"universel" dans ces quelques notes, je trouve).

C'est la façon dont le pianiste installe les arpèges, les déroule à l'exact tempo qui permet de faire se côtoyer et se mêler la détente du majeur et la tension du mineur ; c'est cette pulsation tactile qui pourrait être celle du coeur (qui a un métronome pour prendre le pouls de la chanson ? ) ; c'est cette apparente simplicité et ce dépouillement du style (un accord majeur et son relatif mineur, euh... j'en connais que ça ferait rigoler !! ), néanmoins perturbés et enrichis par la 9ème qui introduit une dissonance douce (une fausse simplicité donc... là je crois qu'on touche au sorcier :-) ) ; c'est cette oscillation entre la clarté de l'arpège majeur ascendant et l'ombre de ce mineur qui se replie dans le médium-grave ; c'est ce vent sonore qui s'installe autour du discours de l'instrument qui s'élève et qui force le silence (un piano utilisé en monodie, c'est mon plus grand pied et c'est beaucoup trop rare... quelle noblesse ! ) ; moi j'entends tout ça et loin de m'attrister, ça m'élève aussi, ça me fait voyager ; ces arpèges m'embarquent et tissent comme une bulle protectrice autour de moi : c'est pas triste, ça !!

Bon, maintenant si tu veux rigoler, on peut toujours se mettre du Anne Sylvestre... "les arbres verts" ?
(oups, pardon, non, c'est un coup bas ! :-x Ne va pas l'écouter... ou alors si, mais prends-en de la graine :-) )

6. Le mardi 20 janvier 2009, 23:27 par xave

Ça ressemble vaguement à du 80 à la noire. Mais j'ai l'impression (et je l'avais déjà avant de me battre -et de perdre- avec mon métronome) que le tempo fluctue en permanence, qu'il est vivant.

7. Le mercredi 21 janvier 2009, 01:40 par Emma

Aaah, merci de t'être tapé le sale boulot :-) 80, c'est un peu plus rapide que le "tactus", mais bon, tout le monde n'est pas non plus cycliste du Tour de France :-)

Je n'ai pas fait une étude détaillée du tempo sur cette chanson précisément (oui, moi, dès qu'il s'agit de mesurer, de métrer, de peser, là où il y a de la vie... je fais une allergie, j'ai un baobab géant qui me pousse dans la main et un sens interdit en travers du cerveau ; et ça s'arrange pas avec le temps...), mais je suis d'accord avec toi en général : Brel a un vrai "groove", une façon de se placer tout à fait unique et inimitable. Même si le piano joue "carré", lui s'écarte et revient, oscille autour du mètre, tout en rubato et en émotion... un véritable interprète en somme.
(le 1er qui dit "ah ouais, comme Aznavour", je l'étrangle : Aznavour, c'est pas du groove ou du rubato qu'il a, c'est carrément du jet lag !!! )

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