Métaphore

Ça y est, c'est décidé : nos grandes vacances pour cette année, ça sera au printemps, en novembre.

Ça vous semble bizarre ? C'est pourtant rigoureusement exact : Début Novembre, Julie et moi embarquerons pour deux fois plus d'une dizaine d'heures d'avion, direction l'autre côté du globe : la Nouvelle-Zélande. Avec ses douze heures de décalage horaire, on fait difficilement plus antipodique. C'est bien pratique, ceci dit, puisque si nous avons besoin d'appeler en France, il suffira de le faire à huit heures, du soir ou du matin, ça importe peu, simplement ça sera l'inverse pour nos interlocuteurs.

Départ début novembre donc pour un retour à la fin du même mois. Nous étions partis sur l'idée de trois semaines de vacances (quand on se déplace aussi loin, il faut bien ça) mais pas sur la même, d'idée des trois semaines, puisque j'avais imaginé trois semaines trajet compris, histoire d'être une vingtaine de jours sur place, alors que Julie et la demoiselle qui nous a aidé à réserver nos billets étaient plutôt sur trois semaines, plus le trajet. Ça vous fera un petit mois tranquille, sans moi (encore que ma foi, ça ne fera pas tant que ça baisser la fréquence de mes billets.)

J'avais, en partant vers la Jordanie, la Turquie ou le Japon, des inquiétudes tenant à la différence de culture que je pressentais. C'est un des aspects intéressants des voyages, d'ailleurs, cette confrontation avec le méconnu. Pour cette fois-ci, mon inquiétude est autre, encore que relative : C'est la première fois que Julie et moi serons ensemble pendant si longtemps, avec peu d'autres interlocuteurs que nous-même, puisque le pays n'est pas un des plus peuplés du monde et que nous passerons la majeure partie du temps du côté où il y a encore moins de monde, et les moutons, c'est sympa, mais ça a peu de conversation.

Voilà. Trois semaines à l'autre bout du monde, rien qu'à deux, entre les moutons... Après ça, à mon avis, soit nous nous séparons, soit nous nous marions^[1].