Fragile

Attention, introspection.

Faire bonne figure n'est pas chose facile tous les jours. Ces temps-ci, pour la première fois depuis des années, je me retrouve avec un moral assez instable. Ça veut dire que je vais souvent très bien, mais que je peux basculer très vite : j'ai brutalement l'impression que tout se dérobe sous moi, je n'arrive plus à penser de façon cohérente et je me retrouve au bord des larmes. C'est pas grave, c'est du déjà vécu, je sais à chaque fois que ce n'est que temporaire. Le problème, c'est que c'est fatiguant, surtout que ça peut prendre n'importe quand, surtout quand je me relâche. Ça veut dire que ça me réveille régulièrement la nuit, et du coup, je manque pas mal de sommeil en ce moment, ce qui n'arrange évidemment rien.

Dans la vie de tous les jours, je n'aime pas (plus) m'étaler, du coup, je ferme ma gueule et je souris. Fun.

Mais le plus chiant, c'est qu'au bout d'un certain temps, je commence à être fragile, et je finis par me poser des questions absolument stupides et à douter de tout, et le chemin n'est pas long qui va me voir faire mal à ceux que j'aime, ce dont je n'ai absolument pas envie, j'ai tout à perdre.

Désolé, tout ça ne vous intéresse sans doute que fort peu, mais hors une amie qui se prend tout dans la figure, je n'ai pas réussi à en parler, fut-ce aux très proches, alors j'ai décidé d'en parler au vent. J'avais juste besoin que ça sorte, parce que ressasser en circuit fermé est aussi une très mauvaise idée.

Commentaires

1. Le jeudi 24 novembre 2005, 07:04 par gdawirs

Ha, ça fait déjà du bien d'en parler... :-)

2. Le jeudi 24 novembre 2005, 08:59 par Nonal

Hé bin. Bienvenue chez malades de la tête.

Chez moi, c'est les mêmes symptômes, mais le traitement est différent. Plus je vais mal, moins j'ai envie d'en parler au vent.

3. Le jeudi 24 novembre 2005, 09:21 par Cahiers Subversifs

Tu sais, fais attention, ça peut etre du surmenage, ou une petite dépression.

moi, je connais bien. mais différend de toi : pas envie de me laver, de m'occuper de mon appart', de sortir dehors, de voir les gens, grosses difficultées de concentration...

ça passe c'est sur, mais ça revient. a moins de regarder cette vilaine bete dans les yeux et lui "casser la gueule"...

courage !

4. Le jeudi 24 novembre 2005, 09:35 par z720

Si on peut au moins servir à ça : écouter et ne rien dire (ou presque)

5. Le jeudi 24 novembre 2005, 09:37 par Kozlika

Ce qu'il te faut c'est un long week-end à la montagne avec une bande de plus malades que toi, c'est très rassurant.

(Quoi, moi opportuniste !?)

6. Le jeudi 24 novembre 2005, 09:51 par ZeuBeuBeu

Il te faut un nouveau related à torturer, je m'en occupe ! Sinon ben slurp !

7. Le jeudi 24 novembre 2005, 09:52 par Mitternacht

Houla, je connais... je te donne ma recette, ça guérit rien mais ça rend les choses moins difficiles. Quand ça va pas, pause. ranger la pièce vite fait, en faisant couler un café. manger un truc bon avec le café (vite, parce que l'énergie manque vite). lire un bouquin très beau, écouter de la musique très belle; même si le bouquin/la musique sont "tristes". Pleurer pour quelque chose, ça change de pleurer pour rien. Et dès que ça va, voir des gens :)

8. Le jeudi 24 novembre 2005, 11:06 par Flo

"je ferme ma gueule et je souris. Fun."

ouais, fun est le mot... je pratique beaucoup le sourire hypocrite. a tel point que ca en devient un masque, un reflexe, une armure. ca à l'avantage de drolement faciliter les raports sociaux de bases.

9. Le jeudi 24 novembre 2005, 11:38 par Notre Conscience

Je ne prétends pas connaître ce que tu ressens, mais il est certain que ce que tu décris trouve également un echo chez moi. J'ignore complètement ce qui pourrait te faire aller mieux, d'ailleurs j'ai un peu l'impression de me mêler de ce qui ne me regarde pas en en causant. (quand on parle au vent, en général, on n'attend pas de réponse, hein.)

Mais bon, ça pourra peut-être t'aider si je te dis que dans cette situation, la solution "voir des gens" marche aussi assez bien pour moi.

Ne t'enrhume pas trop et rentre vite. ;-)

10. Le jeudi 24 novembre 2005, 18:13 par Erin

Je connais si bien cet état. Moi aussi je deviens ... je fais mal aux gens que j'aime, et plus j'aime, plus je fais mal. J'ai failli tout perdre il y a quelques semaines ... Perso, j'attend que cela passe. Cela peut prendre tellement de temps... Mais la patience je connais si bien... Fatiguée, je le suis, épuisée même, car insomniaque. J'entre dans ma bulle comme je dis et j'attend donc ... fragile et pourtant souriant et paraissant forte aux autres...

11. Le jeudi 24 novembre 2005, 18:18 par FantomeDuPogo

Xave > Tu fais bien d'en parler au vent. Des fois celui-ci répond par la voix d'une nouvelle rencontre. Cette rencontre te sort de l'ornière par une approche différente des tiens et surtout une approche neutre. J'ai vécu ça. Je le vis toujours. L'idéal aurait été de naître avec 2 de QI et d'user plus la touche 1 de ta télécommande. Malheureusement ce n'est pas le cas.

Nonal > On a vu ce que ça donne en effet. :-/ Garder tout en intérieur n'a rien de bon. C'est mon avis.

12. Le jeudi 24 novembre 2005, 23:02 par Cui

tu vois Xavounet, non seulement tu as plein d'amis, mais en plus ils sont tous dépressifs ! (moi c'est pas pareil, je fais juste des crises d'angoisse)

13. Le vendredi 25 novembre 2005, 08:30 par Nonal

Ouais. En même temps, c'est plutôt bon signe. Personnellement, je fuis comme la peste les gens qui ne traînent pas un minimum de pathologies de la tête avec eux. Le gars qui n'a jamais été dépressif, n'a pas connu l'angoisse et n'offre pas la moindre névrose est soit très con, soit très chiant, soit commercial en volets roulants. Ou huissier de justice.

14. Le vendredi 25 novembre 2005, 10:44 par Flo

nonal, sans que cela soit des pathologies de la tête, juste que personne n'aborde avec la même sérénité les évènements de la vie... c'est pas être malade, que d'avoir des fois des coups de moins bien ...

15. Le vendredi 25 novembre 2005, 12:23 par Nonal

Ouais, chipotons si tu veux sur le vocabulaire. Je disais juste que le droit-dans-ses-bottes me fatigue, alors que le vit-dans-le-doute-ou-l'angoisse m'attire. Parce que le "coup de moins bien", c'est humain, et que je préfère ça aux robots.

16. Le vendredi 25 novembre 2005, 18:50 par Flo

j'avoue j'aime bien chipoter sur le vocabulaire. On sait jamais, surtout que sur le plan psychologique, "malade" est souvent interprété comme "cinglé". non allez courage, xave, s'il neige, va faire un bonhomme de neige. y a presque plus de gamin qui en font. si j'avais le temps, j'en ferai un aussi tiens.

17. Le mardi 29 novembre 2005, 19:24 par caro

perdu tes coordonnees dans un vieil

agenda, j'espère que çà va ka même, fais signe jesaisqueçà va remonter

18. Le jeudi 1 décembre 2005, 01:38 par zeff

Bonjour :)

Moi je ne te connais pas, je ne suis pas de ton cercle de proches, ni même de connaisances, mais nous avons un point commun : une forte propension au vague à l'âme... Et je me lis dans tes propos.
Et je n'ai pas de solution à proposer, parce que nous avons chacun notre système de protection. Lors de ma dernière grande crise, j'en ai profité pour arrêter de fumer (une emm... de plus ou de moins...). Ca tient depuis plus de trois ans :-)

Et j'ai décidé de virer de mon champ visuel tout ce qui nuisait au confort de mes neurones.
Simple suggestion : et si tu commençais par enlever ce "désagréable" qui accompagne ton statut de modérateur ?

Bien amicalement,


(ps : ce déguisement te va si mal que même un inconnu ne s'y laisse pas prendre, comme quoi on peut lire le Figaro (moi aussi) et rester clairvoyant ;-) )

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