Métaphore

Il fait froid dehors

l'âge, ça fait penser.

à méditer:

In the long run, we're all dead.
John Maynard Keynes

Qui sème le vent récolte la tempête.
proverbe

pré-médité:

Je viens de passer plus d'une heure à écouter une radio de djeunz (je fais ça de temps en temps, histoire de me tenir un minimum au courant), donc avec de la musique souvent électronique et presque systématiquement répétitive... Et ben ça éteint la tête ! Et je parle au sens pratiquement littéral : quand les oreilles commencent à être accrochées, on finit très vite par ne plus penser et juste se laisser porter par le rythme. Ça doit être ça, le secret qui permet aux gens d'écouter la techno de merde.

D'un autre coté, j'avoue qu'une autre réflexion que je me suis faite, c'est que ce qui a pavé le chemin vers de tels débordements de répétitivité, ce que les gens appellent la trance, qui n'est rien d'autre qu'une musique vaguement censée favoriser la transe -parce que finalement, c'est de ça qu'il est question, c'est en partie la musique que j'écoute, voire que je joue : de longs passages instrumentaux sur une base rythmique et mélodique plutôt basique, qui permet des envolées, mais qui sous ces envolées a tendance à être assez répétitive pour éteindre la tête. Inversons le rapport base rythmique/mélodie en faisant passer la mélodie presque au second plan, et on n'est vraiment plus loin de la "lounge", cette musique qui permet d'avoir une musique d'ascenseur de relative qualité et qu'à ma grande honte j'aurais tendance à apprécier (pour ceux qui ne voient pas de quoi il s'agit, un exemple typique serait Saint-Germain : du jazz sur une rythmique electro-répétitive.)

(pouf, pouf)

Bon, ça y est, me v'la encore plus vieux que la semaine dernière. Un nouvel anniversaire est passé par là. Est-ce que je me sens vieillir ? Oui. Je le sens parce que physiquement, j'ai mal. Quelquefois beaucoup, la plupart du temps juste un petit peu... Oh, c'est même souvent tellement rien du tout que je pourrais ne pas m'en rendre compte. N'empêche qu'il y a encore quelques très courtes années, je n'aurais pas eu la moindre douleur dans les genoux en me relevant de la position accroupie. Et c'est des toutes petites douleurs comme ça qui me font comprendre que c'est fini pour toujours, la période de complète insouciance.

M'en fous, j'étais samedi dernier en vadrouille avec Julie, qui m'avait prévu tout un week-end de réjouissances pour célébrer mon grand age, et en prenant des tickets pour aller muser un peu, la demoiselle de la caisse m'a demandé si je voulais une place étudiant. Si je perds encore un peu de poids, j'espère pouvoir me faire passer pour un lycéen !

Une autre inquiétude que j'avais en prenant de la bouteille était par rapport à la cigarette. Parce que quand même, c'est caca. Assez bizarrement j'ai réussi à arrêter de fumer grâce à un paradoxe amusant : je ne me suis pas interdit de fumer. J'avais essayé au début l'arrêt complet, et ça n'a duré que trois semaines, et des difficiles même. Heureusement, je m'étais un peu renseigné et j'avais déduit de mes lectures qu'un des écueils qui touchent l'aspirant non-fumeur, c'est de croire que tout est fichu à la première bouffée après avoir essayé de n'en plus jamais prendre. J'ai donc décidé que fumer une cigarette ne voulait pas dire que je n'arrêtais pas. Du coup, j'ai continué à fumer, mais moins. Et de moins en moins. Et si le sort me favorise, j'aurais arrêté de fumer en faisant deux choses qui ne marchent normalement pas et qu'il ne faut pas tenter : en réduisant peu à peu ma consommation et continuant à fumer de manière épisodique. Jusqu'ici, ça va bien : il y a un an de ça, je me battais pour fumer moins de cinq cigarettes sur l'heure de route qu'il y a entre Bruxelles et Lille, il y a encore quelque temps, je me battais pour essayer de ne fumer que le week-end, et maintenant je me bats pour essayer de ne pas fumer quand je passe une soirée avec des potes et de la bière, j'y arrive même parfois, et pendant ce temps là, je m'étonne parfois de ne même plus penser à la clope pendant des quinzaines entières. Il est trop tôt pour dire que j'ai gagné, mais ça se présente plutôt bien. Et j'ai besoin qu'on se rende compte que c'est difficile !!! Parce que quand même, ça l'est, demandez à tout ceux qui l'ont fait ou qui ont essayé : le sevrage, c'est dur. Alors merci de m'admirer un petit peu. :)

(pouf, pouf)

Je tiens à porter à votre connaissance la sortie de "Can't buy me lunch", la suite, vingt ans après, de l'histoire des Rutles. Je ne sais pas encore comment ça va être distribué, pour l'instant c'est juste diffusé dans un petit festival aux États Unis, mais rien que de savoir que ça existe, ça me met de bonne humeur.

La prochaine fois, je vous parlerai de mon régime.

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