StChar par intermittence
Par lez'Arts - Lien permanent
Chaque mot a son sens propre et il convient de l'employer pour tel, même si cela doit se faire au détriment de l'esthétique de la phrase.
Julie, à propose de Bourdieu, mais que je prendrais volontiers pour moi et mes phrases parfois alambiquées.
-Nan, mais c'est un concept !
-Ta vie, c'est un concept !
-Finalement, le concept de concept est mon nouveau concept.
Moije, conceptuel.
Bon, ça y est, me voilà de retour de Saint-Chartier, c'était bien ! C'était l'édition la plus sobre et la plus militante depuis que je m'y rends : J'ai très peu bu, et il y avait des intermittents en colère partout. J'avais peur avant de partir de voir le gros du festival annulé, mais les intermittents se sont réunis et sont arrivés à la conclusion que j'avais imaginée avant mon départ : Saint-Chartier étant ce qui l'est, une annulation aurait fait peu de bruit au niveau national, mais aurait pu signifier la mort du festival. Par contre, ils ont été présents à tous les niveaux tout au long du festival pour qu'on ne les oublie pas.
J'en connais qui auraient aimé se trouver là : le public de Saint-Chartier était d'avance gagné à la cause, et l'accueil qui leur a été fait tout au long du festival a été assez fort, que ce soit les quinze minutes d'applaudissements lorsqu'ils étaient silencieux et le poing levé sur scène, ou que ce soit lors de la manifestation qui a vu tout le festival défiler en musique lors du dernier jour... À moins d'être très de droite, tout cela était bien sympathique, même si un peu excessif parfois, mais il faut l'être pour défendre une cause.
Très bien aussi ce festival au niveau des gens : le Clan Duquesne toujours accueillant (mais sans nos camarades Floliv, la vie de famille, ça fait faire des sacrifices), notre colocataire Amélie toujours aussi... Amélie ! Et qui avait amené une amie fort sympathique, des petits camarades de mon cours de vielle et des figures annuelles rencontrées ici ou là, et Julie encore plus jolie sous le soleil que d'habitude et avec qui un week-end de plus de quatre jours est bien, mais bien trop court.
Et puis le soleil. Sachant que j'allais à Saint-Chartier, j'ai emporté deux pulls, une veste et un k-way, tant il est vrai qu'il pleut toujours là bas, et voilà que pour la première fois depuis 1996, ça a été quatre jours de plein soleil, pour ne pas dire quatre jours de canicule. C'est n'importe quoi, ce pays. Bien entendu, l'année prochaine, je prévoirai de quoi lutter efficacement contre la chaleur et nous pataugerons dans la boue !
Autre évènement particulier : à la demande générale (d'au moins une fan qui se reconnaîtra et récusera ce terme), j'ai empoigné guitare et kazoo pour interpréter des chansons qui ne l'avaient plus été depuis belle lurette, pour donner en quelque sorte le premier mini-concert de MaRDyCk depuis la séparation. Il n'y a pas à dire, on sent le manque de chanteur et d'entraînement, mais ce n'est pas totalement désagréable (pour moi), il faudra que je recommence.
À propos de guitare, j'ai essayé aussi quelque chose de particulier : j'ai joué (un peu) sur une guitare de gaucher, en étant obligé d'inverser tous les accords. Ah ben c'est faisable, pas évident, mais faisable. Rigolo même, d'une certaine façon. Ça aussi, il faudra que je réessaye.
La prochaine fois, je vous taperai un vrai compte-rendu du festival (c'est un concept.)