innocents
Par Petits bonheurs - Lien permanent
-Aïe !
Henri IV
En me promenant l'autre jour dans les rues de Lille avec Julie, je crevais de soif, mais tout était plein. Nous avons fini par trouver un troquet que je ne connaissais pas : on y boit et on y achète des BDs, c'est plutôt chouette. Mais la bière pourrait y être moins chère.
J'en ai profité pour montrer à Julie une des séries que j'ai beaucoup aimées il y a des années de ça, et qui je pense a joué beaucoup dans cette façon que j'ai de regarder cinq siècles en arrière quand je me balade dans les rues de Paris : Ça s'appelle Les Sept Vies de l'Épervier" ... Je suis tombé là dedans parce que c'était un peu la suite des Aventures de Masquerouge, que je lisais dans Pif quand j'étais petit. Une bonne partie de la série se passe dans les petites rues sales du XVIIème siècle.
Pour montrer ça à Julie donc, je prends un volume au hasard, je l'ouvre à une page au hasard ... Et je me retrouve en plein milieu du cimetière des Innocents (D'ailleurs c'est lui sur la couverture de la Marque du Condor) ! À l'époque où j'ai lu ça pour la première fois, je n'y avais vu que quelques murs avec quelques croix, mais je me rends compte maintenant que tout ça est très documenté, je peux même vous dire que Juilliard a lu "Paris à travers les ages" de Hoffbauer (que je vais lire dès que j'aurai pu l'acheter) et qu'il est plutôt pas mauvais pour donner vie à ce qui n'est autrement que quelques gravures au fond d'un vieux bouquin du XIXème ...
Et puis le Cimetière des innocents, c'est justement ce qu'il fallait pour me parler : j'ai traîné l'autre jour Julie place Joachim du Bellay, une espèce de carré gris et laid où il n'y a rien à voir mis à part une fontaine elle même plutôt moche. Oui mais c'était le Cimetière des Innocents et moi ça me suffit. J'étais en plein milieu d'un carré de béton et j'avais l'impression que deux millions de morts étaient autour de moi (alors que les derniers sarcophages ont été évacués lors de la dernière réfection de la place) ... La prochaine fois, direction la crypte de Notre Dame et les collections du Carnavalet : il parait qu'ils ont une maquette (de Hoffbauer justement) de l'ïle de la Cité au XVème.
La prochaine fois, je vous parlerai de l'assassinat d'Henri IV, rue de la Ferronerie, juste à coté.