Quand j'étais petit, en plus de n'être pas grand, j'ai pris des cours de musique. De piano plus exactement... Enfin, de piano : suivant les bonnes vieilles méthodes, j'ai commencé par une année de solfège sans toucher aucun instrument, j'ai donc réagi comme la plupart des mômes à qui on impose ce cursus : j'ai détesté ça.
Et tout à fait logiquement, puisque je détestais ça, j'étais nul. Mais pas nul pour rire, vraiment nul ; entouré de gamins de mon âge qui détestaient ça autant que moi, je mettais la plus mauvaise volonté du monde pour apprendre à lire mes partitions, ce qui m'a valu très vite d'être entouré de gamins plus jeunes que moi et d'ajouter à cette honte là celle de les voir se débrouiller bien mieux que je n'aurais imaginé le faire. Le résultat a été assez fascinant, puisqu'après avoir eu de justesse ma première année la première année, j'ai fait deux fois la deuxième année, trois fois la troisième année et que j'ai arrêté de justesse dès que j'en ai eu l'autorisation parentale au moment où s'annonçait une quatrième troisième année qui aurait brisé cette belle progression.