Métaphore, il fait froid dehors - Mot-clé - Martinjournal égotiste2023-11-25T15:43:44+01:00xaveurn:md5:ba79e22174f3c7fd63a26fdd685497beDotclearTentationurn:md5:4768eeee44f42deb2be00605c77963b22006-07-18T22:02:00+00:002008-06-05T06:19:15+00:00xavelez'ArtsMartin <p>Au soir de mes vingt ans, j'irai dans le quartier<br />
Agacé par les poux, t'admirer toute nue :<br />
Alors je humerai les fleurs que vous vantiez<br />
Je laisserai le vent me chatouiller l'anus<br />
Je ne dirai nul mot, je te hurlerai "viens !",<br />
Mais l'amour infini battra le macadam<br />
J'irai par les chemins comme un bohémien<br />
Par Jupiter, - usé comme un chameau sans âme.</p>
<p>Arthur Rimbaud, <a href="http://margranger.free.fr/rimbaud.htm" hreflang="fr">poème inédit.</a></p>https://xave.org/post/2006/07/18/724-tentation#comment-formhttps://xave.org/feed/atom/comments/723Mais qu'il est con !urn:md5:0b615d72b40311a09cc7cd5e946085032006-07-18T21:27:00+00:002008-06-05T06:23:10+00:00xavePetits bonheursMartin<p>La vidéo, ça m'impose un rythme, alors je n'aime pas trop, surtout vu les restes déplorables de ce qu'à été ma capacité de concentration. C'est donc sans étonnement que je suis passé à côté du <a href="http://youtube.com/watch?v=gStbB7KzQnw" hreflang="fr">rappeur du 92</a> sur ioutube, dtfaçons, j'aime pas le rap.</p>
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<br />Rappeur du 92
</div>
<p>Ah mais c'était sans compter sur <a href="http://margranger.free.fr/" hreflang="fr">mon pote Martin</a> qui allait <a href="http://www.youtube.com/watch?v=wio9ZG9kyTY" hreflang="fr">mettre l'œuvre à ma portée</a> :</p> <div class="external-media" style="margin: 1em auto; text-align: center;">
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<br />La Zermix (version pop)
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<p>Je vous laisse, j'ai un fou rire à terminer.</p>https://xave.org/post/2006/07/18/722-mais-qu-il-est-con#comment-formhttps://xave.org/feed/atom/comments/721Kilimurn:md5:2bd86873edef6fcfd4556471770962ec2006-01-06T14:45:00+00:002008-05-15T17:10:02+00:00xaveDécouvrirmarcheMartinmiamTurquie<p><img src="https://xave.org/images/turquie/avanosmarche.jpg" alt="photo: Julie au marché" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" /> Non, finalement, pas de grasse-matinée aujourd'hui, nous rejoignons Nadine pour le petit déjeuner dans la cave. rappelons que le petit déjeuner turc est généralement plus salé que le notre. Aujourd'hui, tout de même, nous arrivons à des extrémités que nous n'avons jusqu'alors pas connues : avec le thé, le café, le pain, la confiture, le miel, les tomates et tout ce qui est habituel, voilà qu'on nous sert ... des frites. Julie n'aurait jamais cru manger des frites au petit déjeuner, moi, c'est pire : jamais je n'aurais cru <em>apprécier</em> des frites au petit-déjeuner.</p>
<p>Aujourd'hui, c'est vendredi, jour du marché à Avanos, et nous nous y rendons tous les trois. Julie, bien sûr, est attirée par les si colorés stands de vente d'épices. Elle tient également à acheter des verres à thé d'ici, bien différents de leurs équivalents du Maghreb qu'on voit beaucoup plus facilement chez nous.</p>
<p><img src="https://xave.org/images/turquie/avanosepices.jpg" alt="photo: stand d'épices" style="display:block; margin:0 auto;" /></p>
<p>Le marché ici, loin des grosses métropoles, est l'occasion de vérifier une fois de plus que nous sommes à mi-chemin entre ruralité profonde et occidentalisation rapide ; S'y développe une impression de marché de nos campagnes à nous, vers les années cinquante, mais y arrivent en force aussi toutes sortes de merdes clinquantes assez proches de ce qu'on peut trouver chez les vendeurs à la sauvette sénégalais de nos coins à vacanciers. On y trouve également des choses bien plus surprenantes, mais logiques finalement dans un coin où le marché est la source d'approvisionnement principale : des pièces de moteur, des cadres de fenêtre, des drogueries complètes sur un étal, ou des petits culottes affriolantes pour démontrer encore une fois que bien que majoritairement musulman, le pays est bien moins prude que ne le sont les pays du Moyen-Orient (on avait déjà remarqué une ouverture similaire à leur consommation d'alcool : le Turc sait boire.)</p> <p><img src="https://xave.org/images/turquie/avanosautruche.jpg" alt="photo: une autruche. Ben si." style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" /> Une fois les achats effectués (et les photos prises,) Nadine nous emmène dans la boutique de Kirkit. C'est un peu compliqué : Au départ, Kirkit était un magasin de vente de Tapis à Avanos. Puis il se sont diversifiés : ils ont proposé une agence de voyages, qui organisait des expéditions dans la région, et une pension (celle où nous sommes installés, donc.) Puis ils se sont agrandis : il y a maintenant à Avanos, la pension, l'agence et un magasin de tapis, il y a également une agence à Istanbul, un bureau de l'agence à Paris, et trois magasins de tapis à Paris, plus une présence dans un certain nombre de salons européens. Oui, ils s'en sortent plutôt bien. Et Nadine, qui vient régulièrement en Turquie depuis plusieurs années, les connaît plutôt bien.</p>
<p><img src="https://xave.org/images/turquie/avanoskirkityassin.jpg" alt="photo: Yassin" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" /> Au magasin de Tapis, c'est Yassin qui nous accueille. La maison est absolument magnifiquement restaurée, le thé est chaud, et Yassin a pour son métier une passion communicative ; Nous étions là pour regarder un peu, simplement parce que ça fait un peu partie de l'ambiance, et nous voilà sans nous y attendre conscient que toutes ces broderies autour de nous ne sont pas de bêtes objets de décoration, mais bien des œuvres, des symboles, des objets absolument utilitaires et de bouts d'histoires personnelles, en bref, quelque choses de bien plus intéressants que de bêtes tapis. Du coup, Julie se tâte : certains kilims anciens lui plaisent vraiment bien, mais ce n'est pas vraiment donné. Je lui propose alors ma large participation, qu'elle refuse, car elle n'aime pas être redevable de ce genre de choses (voyez comme je suis grand stratège : non seulement je suis un gars bien parce que je l'ai proposé,, mais je ne dépense rien. Ne suis-je pas machiavélique ?)</p>
<p><img src="https://xave.org/images/turquie/avanospanik.jpg" alt="photo: la grippe aviaire est apparue en Turquie" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" /> Pendant qu'elle réfléchit, Ahmet, l'aide de Yassin, nous fait visiter la maison, non seulement superbement restaurée (il s'agit de deux maisons datant de l'époque grecque - donc avant 1923 - de la ville, réunies en un seul bâtiment, entièrement dans la style local avec des méthodes traditionnelles, pas un gramme de béton,) et intéressante en elle-même, mais en plus transformée en musée du tapis, dont certains pièces ont un âge qui ne se compte même plus en décennies. >Bon, c'est intéressant, mais il fait monstrueusement froid dans les étages, on écourte la visite pour préserver la santé des filles.</p>
<p>Finalement, Julie se décide. C'était une dépense non prévue c'est même une petite folie, mais quand on aime, on ne compte pas, et Yassin aime, et il est contagieux. Moi-même, j'ai des passions très chères et donc des tas de façons de dépenser mon argent autrement, mais je comprends qu'on puisse avoir envie de ce genre de pièces. Quand en plus c'est beau, allons-y, faisons des folies !</p>
<p><img src="https://xave.org/images/turquie/avanoskirkitjulie.jpg" alt="photo: Julie fait son choix" style="display:block; margin:0 auto;" /></p>
<p>Assez d'enfermement : la Cappadoce, c'est la région idéale pour les randonnées, et si le temps, lui, ne l'est pas (surtout avec le dégel,) ça serait quand même dommage de ne pas aller marcher un peu. Nadine nous entraîne donc à Mustafapaşa, d'où nous partons nous promener dans la nature. Nous avons de la chance, le soleil n'est pas trop éloigné, il fait même plutôt beau et doux. Le problème, c'est qu'effectivement, le sol est humide, très. Et très vite, nos semelles commencent à entraîner une cargaison complète de boue, de feuilles et de cailloux qui n'aident pas maintenir une position verticale sûre... Heureusement, les panoramas valent quelques sacrifices, et après tout, nous décrotterons nos chaussures au retour, mais ça va être du boulot.</p>
<p><img src="https://xave.org/images/turquie/sinasosstchristophe.jpg" alt="photo: l'église St Christophe, aux alentours de Sinasos" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" />La balade est intéressante ne serait-ce que parce qu'enfin nous comprenons que ces petits trous carrés que nous voyons partout dans la roche sont ces fameux pigeonniers dont on parle partout ; C'est assez évident lorsqu'on le sait, tellement évident qu'effectivement, le guide n'a jamais songé à le préciser, c'est un peu énervant. C'est au cours de cette balade également que pour la 76ème fois des vacances, le rythme de mes pas s'accorde avec <a href="http://margranger.free.fr/washmach.htm" hreflang="fr">la machine à laver</a>, le plus idiot parmi <a href="http://margranger.free.fr/cuisine.htm" hreflang="fr">les morceaux</a> de <a href="http://margranger.free.fr/" hreflang="fr">mon camarade Martin</a>, et pour la 66ème fois des vacances, je le déteste (oui, les dix premières, c'était drôle.)</p>
<p><img src="https://xave.org/images/turquie/sinasoscoincalme.jpg" alt="photo: un coin calme, près de Sinasos" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" />Après avoir bien marché, et retrouvé le chemin du retour malgré nos inquiétudes, ne ne quittons pas Mustafapaşa sans avoir visité une maison en train d'être restaurée, qui a pour l'instant une sale tête, mais un énorme potentiel. Le village entier de toutes façon et vraiment mignon : malgré son nom actuel, on sent bien encore la présence de Sinasos (le nom qu'il avait lorsqu'il était village grec) : beaucoup de murs blancs, de tâches bleues ici ou là, et des bâtiments restaurés ou en cours de restauration d'un charme indéniable. La seule étrangeté, ça a été de finir par un thé en terrasse, au plus fort de l'hiver mais au soleil, dans ce village grec habité par des turcs, en buvant un thé tout en écoutant ... Des mariachis, qui tout un concert qui sortaient de la radio du café !</p>
<p>En rentrant vers Avanos, Julie attaque une fois de plus sur un projet qui lui tient à cœur : un hammam. Tant qu'à venir en Turquie, autant prendre un bain turc, non ? Le problème jusque là était qu'elle n'était pas trop chaude pour y aller seule (ce n'est pas mixte) mais la rencontre de Nadine a relancé sa détermination. Justement, il y a dans la région une source thermale où on a installé un hammam. Zou, nous voilà partis !</p>
<p><img src="https://xave.org/images/turquie/sinanoschamp.jpg" alt="photo: Julie et Nadine contournant un champ" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" />Le problème, c'est que ce n'est pas facile à trouver. Le guide le dit bien qui exhorte ses lecteurs à suivre très précisément ses instructions, ce que nous faisons : partir vers tel patelin, suivre la route pendant très exactement quatorze kilomètres, passer sur un petit pont de pierre, prendre à droite, rouler sept kilomètres, arriver dans le village, suivre les panneaux bleus. Certes.</p>
<p><img src="https://xave.org/images/turquie/sinasosdecrottage.jpg" alt="photo: scéance de décrottage" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" />Certes mais non : On part vers le tel patelin, on suit la route pendant quatorze kilomètres, on ne voit pas de pont, ni à quinze, ni à seize, ni plus tard, mais vers vingt, un route (la première) part sur la droit. nous la suivons, après cinq kilomètres arrive un embranchement. Quid ? Nous prenons une des directions au hasard, roulons encore pendant un certain nombre de kilomètres, la route est à peine plus qu'un circuit, il n'y a pas trace d'un être vivant, la nuit est tombée, les virages se suivent, de plus en plus serrés, la jauge d'essence s'approche de plus en plus du zéro, et de village, point.</p>
<p>Quand nous finissons par en trouver un, Nadine se rend au nouvelles pour savoir si par hasard ce ne serait pas celui que nous cherchons... Ah non, mais même pas du tout alors : par rapport à notre point de départ, nous sommes même à l'opposé, et loin. Bieeeeng. Nous allons repartir par une route qui ressemble un peu plus à une route, faire le plein (enfin : vingt lires seulement, heureusement, Nadine avait son dictionnaire franco-turc, parce que le concept de "vingt" est difficile à faire passer au travers de la barrière de la langue,) retourner à Avanos, et essayer de repartir.</p>
<p><img src="https://xave.org/images/turquie/sinasospanorama.jpg" alt="photo: panorama" style="display:block; margin:0 auto;" /></p>
<p>Parce que Nadine, connaissant la région depuis des années, a peut-être trouvé d'où vient le problème : le tel patelin dont nous parlions tout à l'heure est relié depuis quelques années à Avanos par une toute nouvelle route, rectiligne et à quatre voies, mais ça n'a pas toujours été le cas. Et si le guide parlait encore de l'ancienne route ? Il fait maintenant complètement noir et la pluie s'est mise à tomber par intermittence, mais nous y croyons toujours.</p>
<p><img src="https://xave.org/images/turquie/sinasosjulie.jpg" alt="photo: Julie prend le temps et le thé" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" />Et nous avons raison d'y croire : au bout d'une quatorzaine de kilomètres, nous passons effectivement sur un petit pont. Juste derrière, il y a un petit embranchement, hourra ! Nous suivons la petite route pendant quelques kilomètres et arrivons effectivement à un village, là il faut encore comprendre les fameux panneaux bleus : ils ont une forme de flèche qui va dans un sens et dessus est peinte une flèche qui va dans l'autre sens. Bon, finalement, après quelques lacets supplémentaires, nous finissons par trouver, perdu au milieu de rien, le hammam en question. Je reste dans la voiture tandis que les filles vont s'enquérir des conditions, elles vont dans un sens, dans l'autre ... et reviennent vers la voiture : l'endroit n'est pas très engageant, le bain de vapeur est fort peu vaporeux, et la salle de la pierre chaude n'est même pas ouverte. Bien bien bien ... Alors ? Ben on rentre. Et nous voilà partis pour une retour sur la pluie qui s'est maintenant déchaînée. En gravissant une partie de la route qui monte, j'ai un peu l'impression d'être un saumon qui remonte à la source. Nous aurons donc passé une heure et demie et cent kilomètres sur les routes pour pas de hammam... Aaah, les vacances !</p>
<p>Bon allez, ne nous laissons pas abattre : pas question d'aller au lit dépités, nous nous offrons un petit resto, ou le serveur répond en anglais au turc de Nadine, et fait son boulot de serveur turc : il est de tradition ici, pour montrer qu'on prête attention au client, de lui enlever le plus vite possible les plats qu'il a terminé. C'est un peu déstabilisant : comme nous sommes pratiquement les seuls clients du restaurant, il a du temps à nous consacrer : À peine avons nous posé la fourchette après avoir ingurgité la dernière bouchée que l'assiette a déjà disparu. Pour lui, c'est un gage de qualité, mais nous, ça ne nous aide pas à nous détendre, ça nous donnerait presque l'impression qu'il est pressé que nous partions.</p>
<p>Alors nous partons.</p>
<p><img src="https://xave.org/images/turquie/sinasosthe.jpg" alt="photo: tasse de thé" style="display:block; margin:0 auto;" /></p>
<p>Nous partons pour retourner à la pension, il y a bien longtemps que nous n'avons pas bu un thé dans la cave. Mais ce soir, nous allons essayer de nous coucher plus tôt quand même. Entre ci, et ça, les discussions et moi qui essaie le saz, cet espèce de luth long avec des quarts de tons sur le manche (c'est assez déstabilisant) y arriverons nous ?</p>https://xave.org/post/2006/01/06/657-kilim#comment-formhttps://xave.org/feed/atom/comments/656Topkapıurn:md5:67e917b9ff2798afa63aae341eb4a0f42005-12-28T14:05:20+00:002006-01-25T22:25:08+00:00xaveDécouvrirMartinTurquie<p><img src="https://xave.org/images/turquie/topkapichat.jpg" alt="phpoto: chat à Topkapi" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" /> Réveillé comme prévu par le muezzin et la frénésie de mouchoirs de Julie, petit déjeuner ! Nos voisins de petit-déj sont français, évidemment (en plus, j'ai l'impression de les avoir déjà vu quelque part.) Une fois avalé l'œuf dur, direction Topkapı, le palais des sultans... Dans la file d'attente, nos voisins sont .. français ! Très bien, celui qui suit au fond. D'ailleurs, pour être plus précis, ce sont même nos voisins de petit-déjeuner justement.</p>
<p>Le palais du sultan, c'est à nouveau une vraie collection de superlatifs : c'est grand, très grand, et le luxe est partout : dans les jardins, dans les mosaïques, dans les collections, les vêtements, les poils de barbe du prophète (si, si,) la vaisselle, les faïences, les marbres, la vue, l'espace ... On peut dire que les sultans ne se mouchaient pas du coude, ici. Et je ne parle même pas du trésor : des émeraudes, des diamants, des bijoux, des perles, de l'or (la palme à deux chandeliers en or massif. De 48kgs chacun, si, si.)</p> <p>Julie remarque une différente culture de l'aménagement intérieur : alors qu'à la même époque, en France, on casait de la tenture partout pour réchauffer la pièce, ici, tout est carreaux, carrelage, eau et fraîcheur (qui doit être plus agréable en été d'ailleurs, mais bon.) L'un dans l'autre, tout ça est une chouette résidence secondaire... On s'imagine bien, le matin, boire son jus de fruits à l'ombre dans les jardins, ça ne doit vraiment pas être désagréable. Ici, <q>tout n'est qu'ordre et beauté, luxe, calme et volupté</q>, comme disait l'autre...</p>
<p><img src="https://xave.org/images/turquie/topkapi1.jpg" alt="photo: Topkapı" style="display:block; margin:0 auto;" /></p>
<p>Nous essayons de terminer par le harem, qui constitue une visite à part à l'intérieur de la visite, mais dommage : il y a un départ par heure seulement, il est 11h, et les prochains billets seront pour la visite de 14h. Ouille ! Bon allez, il paraît que c'est joli, on va attendre ... Tiens ? Mais qui attends là ? Nos voisins de petit déjeuner ! On discute, on sympathise : Laurent & Caroline, Bretons émigrés en Angleterre en vacances chez les Turcs ! Nous décidons d'attendre à quatre en discutant. <q>Alors nous, hier, on est allés manger au Homemade...</q> <q>Nooon ? Nous aussi justement !</q> Bon sang mais c'est bien sûr : ce couple arrivé juste après nous qui a du monter à l'étage, voilà où je les avais déjà vus ! Ceci nous permet de comparer leur Lonely Planet et notre Routard : bilan mitigé. Les plans sont bien meilleurs dans le Lonely Planet, mais le Routard est plus clair, mais moins bien mis à jour. Et un peu partial, c'est normal : c'est français. Bah, c'est en fonction des habitudes.</p>
<p><img src="https://xave.org/images/turquie/topkapicarreaux.jpg" alt="photo: des carreaux à Topkapı" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" />À midi commence à se former la file d'attente pour la visite de quatorze heures : quand elle est forte d'une quinzaine de personnes, nous préférons y prendre notre tour, quitte à attendre ensuite debout. Après un quart d'heure d'attente, voici qu'enfin le guichet s'ouvre et que les gens commencent à avancer, ouf ! Seul problème : quatre personnes devant nous, voilà qu'un client s'énerve, que se passe-t'il ? Il se passe tout simplement qu'avec les groupes, prioritaires, qui ont déjà réservé par ailleurs, il n'y avait de place à la prochaine visite que pour une douzaine de personnes. On vend maintenant les billets pour la visite de quinze heures ! Après un bref conciliabule, nos camarades décident de revenir tôt demain, Julie et moi de faire l'impasse, tant pis. Si seulement nous avions su ça au début ! Parce que nous sommes entrés dans l'enceinte du palais vers neuf heures quand même !</p>
<p>Du coup, nous donnons rendez-vous à Caroline et Laurent pour aller manger ensemble le soir (Je n'ai toujours pas reçu de nouvelles de Martin, et si j'en recevais, nous aviserions,) et Julie et moi nous dirigeons vers le Bazar Égyptien/aux épices, beaucoup plus local que le Grand Bazar aux touristes d'hier. Nous y achetons un dürüm, Julie des abricots secs, et moi un deuxième dürüm, bien meilleur et moins cher que le premier, même si le vendeur a essayé de m'arnaquer.</p>
<p>De là, nous remontons vers la gare pour nous renseigner sur l'Ankara Express devrait dans quelque jours nous ramener de nuit d'Ankara à Istanbul : Le gars du guichet, tout content de pouvoir exercer son français, nous garde une demi heure pour nous expliquer les fleurons de la cuisine turque. Nous repartons avec des incertitudes sur le trajet en train, mais des notes sur la cuisine du coin.</p>
<p><img src="https://xave.org/images/turquie/gareistanbul.jpg" alt="photo: l'ancien terminus de l'Orient Express" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" />Puisque nous sommes à la gare, nous allons en profiter pour prendre le train omnibus jusqu'à la gare maritime. Mauvaise idée, d'abord, acheter les billets n'est pas facile : la guichetière ne parle ni anglais, ni français et n'a pas l'air très intéressée. Ensuite, il faut attendre une quarantaine de minutes avant que le train ne démarre et lorsqu'il se décide enfin, il s'arrête au bout de deux stations. Lassé, nous terminons la route à pieds, pour aller réserver les billets qui vont demain nous permettre de traverser la mer de Marmara. Et rebelotte : il nous faut parler par signes. Décidément, quand le Routard affirme que tout le monde parle a moins quelques mots de français ou d'anglais ici, il y a pas mal d'exagération.</p>
<p><img src="https://xave.org/images/turquie/marchederue.jpg" alt="photo: marchée de rue" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" />Nous y arrivons quand même et retournons à pieds jusqu'à l'hôtel (c'est plus sûr que le train.) Le quartier qui s'étale sous la Mosquée Bleue est ici encore plus populaire, mais moins craignos que d'autres, c'est sympa et vivant. Après une petite pause à l'hôtel, histoire de bien vérifier que la boite de location n'a toujours pas envoyé le voucher, nous repartons dans les petites rues afin de rechercher la gare la plus proche... C'est en cherchant que nous tombons sur un marché de rue nocturne encore plus local que le Bazar Égyptien et très sympa : toutes une rue est bâchée et déguisée en marché d'intérieur.</p>
<p>Allez, on termine la journée en partant du côté de Beyoğlu avec Caroline et Laurent, malgré les aléas de tramways, pour tourner dans des petites rues paumées à la recherche d'un resto vivement conseillé par le guide et qui s'avère ne plus exister ! Décidément, le Routard, c'est pas à jour. Nous finissons finalement juste à côté d'Istikâl Caddesi, encore une fois, pour un resto où il est épuisant de regarder le serveur courir, mais où Julie a pu goûter les mantis. On y a eu droit aussi à la même mixture au goût chimique, maintenant identifiée : il s'agit de thé à la pomme, une boisson à touriste. Techniquement, c'est du Tang chaud en gros... Le thé turc, c'est plus ce que c'était !</p>
<p><img src="https://xave.org/images/turquie/restocarolaurent.jpg" alt="photo: une soirée au resto" style="display:block; margin:0 auto;" /></p>
<p>Et comme avant hier, on refait en discutant toute la (longue) route qui nous ramène à l'hôtel... Je n'a toujours pas eu de nouvelles de Martin, mais Julie se mouche toujours...</p>https://xave.org/post/2005/12/28/648-topkapi#comment-formhttps://xave.org/feed/atom/comments/647Sultanhameturn:md5:d121824048eaf74add990893542251fd2005-12-27T22:34:00+00:002008-05-15T21:17:04+00:00xaveDécouvrirMartinTurquievieilles pierres<p>Finalement, mon sommeil a résisté à la maladie de Julie, par contre, j'ai bien été réveillé ce matin très tôt par l'appel du muezzin, si je m'en réfère à mon expérience de l'année dernière, je commencerai peut être à m'habituer à la veille du départ...</p>
<p><img src="https://xave.org/images/turquie/ayasofia05.jpg" alt="photo: chat qui se chauffe au spot à Sainte Sophie" style="display:block; margin:0 auto;" /></p>
<p>Premier petit déjeuner turc donc, et on sent qu'ils ont fait des efforts pour plaire au touriste, puisqu'il y a du pain, du beurre et de la confiture... avec un œuf dur et des olives ! Le beurre, la confiture et le miel sont tous de la même marque : <a href="http://www.pinar.com.tr/indextr.asp?GRUP=AS" hreflang="tr">Pinar</a>. Tant de Pinar au petit déjeuner, ça tourne la tête !</p> <p><img src="https://xave.org/images/turquie/ayasofia03.jpg" alt="photo: intérieur de Sainte Sophie" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" />
Pour commencer la journée, on va visiter Aya Sofia : Sainte-Sophie (la Sophie en question étant la sagesse, pas le prénom. La Sainte-Sagesse serait une traduction plus correcte.) Sainte-Sophie, c'est énhauuuurme ! Pendant des siècles le plus grand bâtiment du monde, d'abord une église, puis une mosquée, le batîment est désacralisé depuis sa transformation en musée en 1934. L'impression qui s'en dégage, une fois qu'on est à l'intérieur, est est celle d'un gigantisme parfaitement proportionné, où tout semble possèder une taille normale, sauf le visiteur brusquement atteint de très fort nanisme. Le seul bâtiment un tant soit peu comparable que j'ai vu dans ma vie étant Saint-Pierre de Rome, beaucoup plus claire, mais un rien rococo dans le déco, et limité au sol, bien sûr, alors qu'on peut visiter l<em>'étage</em> de Sainte-Sophie.</p>
<p><img src="https://xave.org/images/turquie/domemosqueebleue.jpg" alt="photo: le dôme de la Mosquée Bleue" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" /> En sortant de la, la visite suivante est toute trouvée : juste en face, il y a la Mosquée Bleue. Bon d'accord, de l'extérieur, elle est plus jolie (Sainte Sophie, de l'extérieur est un gros machin massif qui accuse son âge) mais tout de même bien moins belle qu'elle ne l'est en pleine nuit : il y a beaucoup moins de magie. Par contre, elle est toujours mosquée : on ne peut la visiter qu'en dehors de heures de prières. Pour ma part, c'est la première fois que je mets les pieds dans une mosquée, et on a beau être complètement athée, c'est quand même impressionnant, surtout que ce n'est quand même pas la petite mosquée de quartier... À l'intérieur, il y a de la faïence partout - bleue surtout, d'où le surnom - et c'est presque calme, malgré les touristes. Étrange effet : c'est un peu comme rentrer dans une église, on sent la présence de la foi, mais c'est plus ... Je ne sais pas, plus clair, plus vivant, peut-être ? On a un peu l'impression d'être dans un leu de vie autant que de sacré. En tous cas, c'est l'effet qu'à moi, béotien, ça a fait, mais c'est peut-être du à la présence des touristes, encore qu'à Saint-Pierre de Rome, il y avait aussi pas mal de touristes, mais l'effet n'était pas le même. C'est peut-être qu'il y a ici moins de décorum.</p>
<p>En sortant pour aller vers la prochaine visite, une impression se confirme de plus en plus : Istanbul, c'est la destination d'hiver à la mode pour les français : j'en entends tout le temps, partout. C'est fini, oui, le tourisme de masse ? Ah merde, moi aussi je participe.</p>
<p><img src="https://xave.org/images/turquie/citernebasilique.jpg" alt="photo: l'intérieur de la Citerne Basilique" style="display:block; margin:0 auto;" /></p>
<p>Bon, ne nous laissons pas abattre : direction la Citerne Basilique, à deux pas de là. Elle doit son nom à ses multiples colonnes qui effectivement donnent l'impression d'être à l'intérieur d'une gigantesque église, mais pleine d'eau, c'est assez sympa comme effet. Qui dit eau dans un contexte touristique dit pièces jetées par centaines, il faut que je me fasse plongeur, mais si je fais ça, il faut que je fasse attention aux poissons qui pullulent ; de toutes sortes et surtout beaucoup de poissons chats, et pour la première fois, je comprends vraiment le terme : je croyais que leur nom ne venait que de leur moustaches, mais c'est surtout qu'ils ont le même format, les bestiaux ! Et pas forcément des chatons : il y en a de biens ronds et bien gras.</p>
<p><img src="https://xave.org/images/turquie/lampesaugrandbazar2.JPG" alt="photo: des lampes." style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" />En sortant de la citerne, direction le Grand Bazar. Malheureusement, plutôt que de suivre le plan que nous avons dans la poche, il nous vient l'idée saugrenue de suivre la signalisation, ouille. Parce que nous mettons un certain temps à le trouver du coup, en passant par plein de petites rues qui doivent être le Sentier du coin : du tissu, des fringues, des livreurs de partout et impossibilité totale de circuler par le truchement d'un quelconque véhicule motorisé (pourtant ils en ont de toutes tailles, j'ai même vu passer une bonne vieille 103 Peugeot.) On finit par retrouver une entrée tout de même parce qu'effectivement, il est grand, et ce n'est pas facile de le louper. À l'intérieur, des rues (couvertes) complètes de boutiques en tous genre, mais surtout à touristes : des lampes multicolores, des tapis, des instruments de musique à ne plus savoir qu'en faire (et je découvre que le saz électro-acoustique de l'affiche de <em><a href="http://www.crossingthebridge.de/">Crossing the Brige</a></em> existe réellement !), des bibelots, des jeux, des vendeurs de simit ambulants, des antiquités hors de prix pour les touristes américains et des dédales qui n'en finissent jamais, elle est où la sortie ?</p>
<p><img src="https://xave.org/images/turquie/lampesaugrandbazar.jpg" alt="photo: lampes au Grand Bazar" style="display:block; margin:0 auto;" /></p>
<p>Allez, on va aller voir la mosquée de Sokollu Mehmet Paşa, on la dit jolie. Le temps de faire des courses pour rien (2YTL qui remplissent le sac) dans un petit supermarché de quartier et on traverse quelques rues un rien moins touristiques (voire qui craignent un peu par moment, on n'est pas chez les stambouliotes les plus riches ici) pour y arriver... L'impression est encore plus étrange qu'à la Mosquée Bleue ; Là bas, c'était plein de touristes et la visite est plus ou moins encadrée : ici, on arrive dans la cours entourée d'écoles coraniques et on peut entrer ou pas ? J'ai mis longtemps à me décider, mais histoire de ne pas regretter de ne pas l'avoir fait, laissant à la porte Julie qui n'avait rien pour se couvrir la tête (et pas forcément l'envie de le faire) je rentre. L'impression est complètement différente de la précédente : ici, c'est intime, plus sombre, plus chaud, et à tout prendre beaucoup plus agréable, même si, mal à l'aise d'avoir l'impression de m'imposer dans un contexte que je ne connais absolument pas, je ne reste pas longtemps.</p>
<p>Bien évidemment, comme d'habitude, nous nous rendons bientôt compte que nous avons fini à midi le programme que nous avions prévu pour la journée, que faire ? Descendre un peu, trouver la gare et prendre le train omnibus jusqu'au remparts, tiens, on va aller regarder à quoi ressemblait Constantinople vue de l'extérieur. Après un peu de marche dans le labyrinthe des petites rues pour trouver cette gare (et décidément, les turcs sont facilement prêts à vous aider, malgré la barrière de la langue,) et quelques arrêts, nous y voilà : waouh ! C'est bien bien conservé pour des pierres qui tiennent debout depuis des siècles ! Ah non, pardon, c'est refait, reconstruit, en tout propre... Bon, d'un côté, c'est bien, parce qu'il y a moins de français, de l'autre, c'est un peu mort comme coin... Les gens sont en train de construire d'énormes entrepôts temporaires, on ne sait pas bien pourquoi, mais tout au long de la balade de quelques kilomètres le longs des remparts plus souvent en ruines et servant de jardins potager que refait pratiquement à neuf sans égard pour la vieille pierre, force est d'avouer que le moment le plus intéressant a été l'observation d'un camion coincé sous l'une des portes pour cause de chargement trop haut (c'est quand même la porte qui a gagné.)</p>
<p><img src="https://xave.org/images/turquie/rempartsconstantinople.jpg" alt="photo: les (restes des) remparts de Constantinople." style="display:block; margin:0 auto;" /></p>
<p>Histoire de n'avoir pas fait toute cette marche pour rien, j'insiste pour pousser jusqu'à l'église de Saint-Sauveur in Chora, elle aussi ancienne église byzantine transformée en mosquée mais maintenant simple musée. Pour y arriver, comme nous ne prenons pas la route "normale", nous voilà une fois de plus à traverser des quartiers pas forcément en bon état, mais ici, c'est pire : ce sont vraiment des bidonvilles ou des baraques d'un siècle ou deux en ruines, mais quand même habitées. Étrange impression que d'être touriste dans ce genre de coin. Étrange et pas ma préférée...</p>
<p>Après maints détours, nous voilà dans l'église en question. Le guide nous promettait de belles mosaïques, et ce n'était pas un mensonge ; celles-ci sont paraît-il parmi les plus belles du monde byzantin et ce n'est pas difficile à croire en les voyant, Julie admet que la randonnée valait le coup. Et il fallait que ça le vaille, parce qu'en sortant de là, mon sens de l'orientation, d'ordinaire plutôt efficace, est mis à rude épreuve : c'est encore plein de petites rues qui tournent dans tous les sens (et plein de boulangeries aussi, ça ralentit encore la marche, parce que Julie aime les vitrines de boulangerie comme moi les vitrines de magasins de musique.) mais nous finissons par retrouver le métro, et là, c'est facile : maintenant, non seulement nous connaissons bien le trajet, mais en plus l'absence ostentatoire de sac à dos fait que nous n'avons plus à répondre à trois rabatteurs tous les cent mètres...</p>
<p>La journée est maintenant bien entamée. Après une petite sieste à la pension, nous allons manger au homemade, un resto que nous avons repéré en nous promenant hier soir, où le pain est fait au fur et à mesure dans la salle, de façon traditionnelle par une femme en costume itou. Nous arrivons juste bien (un couple qui entre derrière nous n'a pas droit à la salle <em>traditionnelle</em> et doit monter manger à l'étage.) C'est pas mal (mais qu'est-ce que c'est que ce thé bizarre à l'arrière goût chimique ?), mais nous aurions dû nous y attendre : c'est surtout un resto à touristes, tant pis.</p>
<p>Retour à l'hôtel, en passant devant la Mosquée Bleue, qui décidément, la nuit ... Nous vérifions bien que nous n'avons toujours pas de fax de l'agence de location, ni de sms de Martin et nous nous couchons pour essayer de dormir, mais Julie continue à se moucher.</p>
<p><img src="https://xave.org/images/turquie/ayasofia06.jpg" alt="photo: intérieur de Sainte Sophie" style="display:block; margin:0 auto;" /></p>https://xave.org/post/2005/12/27/647-sultanhamet#comment-formhttps://xave.org/feed/atom/comments/646Istanbul, nous voilà !urn:md5:5626cba30d03a0275d0e2e80e19872512005-12-26T20:42:00+00:002008-05-15T21:18:25+00:00xaveDécouvriravionMartinmiamTurquie<p><img src="https://xave.org/images/turquie/rideauxtgv.jpg" alt="photo: rideaux du tgv" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" />Après une bruyante soirée de Noël en famille (la mienne, de famille, avec tous ces neveux et nièces.) Julie et moi prenons le train très tôt ce matin, direction Roissy. L'avion ne décolle qu'à midi, mais tant pis, nous attendrons un peu, et nous pourrons nous faire enregistrer avant tout le monde. Pas tout de suite, tout de même : Julie va poser la question, histoire que ça soit fait tout de suite, mais il lui est répondu que ce ne sera pas avant onze heures, tant pis, nous attendrons, en mangeant un Kinder géant même, ça pourrait être pire...</p>
<p><img src="https://xave.org/images/turquie/boulekinder.jpg" alt="photo: kinder géant" style="float:right; margin: 0 0 1em 1em;" /></p>
<p>À onze heures donc, après avoir fait plusieurs fois les rayons du marchand de journaux, nous voilà au guichet d'enregistrement : <q>Bon, par contre, je suis désolée, mais je n'ai plus de places côte-à-côte...</q> Pardon ? Mais l'enregistrement vient de commencer ! Non, non, il est commencé depuis deux heures, d'ailleurs, un quart d'heure plus tard et nous ne pouvions plus prendre l'avion. Charmant. Du coup, je suis <strong>très</strong> énervé dans l'avion, à plusieurs rangées de Julie et j'envisage déjà des vacances désastreuses.</p> <div style="text-align: center;float: left; margin-right: 1em;"><small>
<p><img src="https://xave.org/images/turquie/julieterroriste.jpg" alt="photo: Julie est une terroriste" style="display:block; margin:0 auto;" /><br />Julie est une terroriste</p>
</small></div>
<p>Allez, ce n'est pas grave, un sourire de Julie et ça passe. Istanbul, nous voilà ! Cet aéroport, excentré comme tous les aéroports, a un avantage qu'ont peu de ses semblables : le métro y arrive directement. Nous voilà donc dans les transports en commun stambouliotes. Tant que c'est le métro, ça va, mais celui-ci ne va pas jusqu'au centre-ville : il faut en sortir pour aller attraper le tramway, et en l'occurrence, sortir, c'est sortir : ce n'est pas évident quand on débarque, surtout avec des gros sacs sur le dos, puisqu'il s'agit de remonter au niveau du sol, sortir dans la rue, découvrir le grouillement humain du début de soirée, redescendre dans un passage souterrain envahi par les commerces, ressortir de l'autre côté de la rue, avancer sans indication (le Routard, ça pourrait être plus précis !) dans une rue perpendiculaire pour tomber sur une passerelle qu'il faut gravir pour ensuite redescendre pour prendre le tram, non sans avoir acheté les jetons adéquats et remercié le guichetier qui sans parler un mot de français ni d'anglais a réussi à nous faire comprendre que nous allions prendre la mauvaise direction et nous retrouver dans le quartier de l'aéroport, ça n'est pas ce que nous voulons.</p>
<p>Nous, nous voulons aller à Sultanahmet, le vieil Istanbul, l'ancien Constantinople, entre Sainte-Sophie, la Mosquée bleue et le grand bazar : le tramway nous dépose justement pile entre la Mosquée Bleue et Sainte-Sophie. À environ 1.50€, c'est la liaison aéroport/centre ville la moins chère que nous ayons vue jusque là ! Bon, il faut accepter d'être emmerdé douze fois en descendant deux rues par des rabatteurs qui guettent les sacs à dos pour les diriger vers des hôtels, mais nous savons où nous allons.</p>
<p>Et nous mesurons tout de suite l'intérêt de débarquer directement ici : dans la nuit, la Mosquée Bleue est magnifiquement éclairée, et les centaines de mouettes qui tournent autour des minarets qui percent la nuit nous plongent instantanément dans une ambiance des mille-et-une nuits... Sachez le, si vous allez à Istanbul : rater la Mosquée Bleue de nuit est tout simplement impensable !</p>
<div style="text-align: center;">
<p><img src="https://xave.org/images/turquie/mosqueebleue.jpg" alt="photo: la Mosquée Bleue de nuit" style="display:block; margin:0 auto;" /><br />La Mosquée Bleue</p>
</div>
<p>Deux rues plus bas, notre chambre à la Nayla Palace Pension est moins propice au rêve, mais assez grande, et la pension très bien située. Le patron, dont c'est la maison d'enfance, et fort sympathique et parle un français charmant, ce qui n'est pas non plus désagréable. Et puis de toutes façons, nous ne sommes là que pour dormir, or la nuit est tombée, certes, mais il n'est pas tard pour autant, une petite sortie ?</p>
<p>Après une tentative avortée d'appel à la centrale de réservation de la voiture (nous en avons réservé une à la location, mais nous avons décider de modifier les dates.) Nous voilà en route pour descendre vers le port et ses vendeurs de sandwiches à la sardine (et il n'est point besoin d'yeux pour les repérer, tout ici sent le poisson grillé), le coin est vivant est populaire, mais nous n'y restons pas : nous traversons le pont de Galata pour aller repérer un peu le nouvel Istanbul, et qui sait, pour peut-être y croiser mon pote <a href="http://margranger.free.fr">Martin</a>, dans le coin par hasard en même temps, et qui doit m'envoyer un SMS pour convenir d'un rendez-vous...</p>
<p>On doit parcourir d'abord une très longue rue, très en pente (qui monte,) très déserte, et pas forcément rassurante, mais avec force magasins d'instruments de musique, avant de tomber dans le quartier de Beyoğlu, sur Istikâl Caddesi, la rue de tous les magasins, l'Istanbul qui bouge, avec des lumières partout, des travaux, mais de la vie, de l'argent dans les vitrines et plus d'une ambassade ou consulat (on commence par l'ambassade de Russie bas de la rue pour terminer, tout en haut, juste avant Taksim Meydani, c'est le consulat de France.) Ici, c'est lundi, c'est le soir, mais c'est animé comme un samedi après midi (par ailleurs, j'ai l'impression qu'on y entends assez facilement parler français...)</p>
<p>À chaque voyage, j'ai une petit habitude : le McDo. En France je n'y vais jamais, mais j'aime bien aller regarder les petites différences par rapport aux concept de base qu'on trouve dans chaque pays, autant y aller tout de suite, ça sera fait. Ici, la différence, c'est le McTurco... Wuais, ben franchement, je n'ai pas bien vu la différence avec le McArabia que j'ai mangé en Jordanie, c'est une arnaque, ce nom.</p>
<p>Allez, il est temps de repartir dans l'autre sens, il y a quand même une quarantaine de minutes de marche avant de retrouver Sultanhamet, la Mosquée Bleue toujours magnifique et notre pension pour notre première nuit en territoire turc... Si on dort, parce que Julie est malade : elle n'arrête pas de se moucher.</p>https://xave.org/post/2005/12/26/646-istanbul-nous-voila#comment-formhttps://xave.org/feed/atom/comments/645Qu'est-ce que je tribulle !urn:md5:5468b8ae02d7373e0374bc2dec1f81272005-06-20T12:42:00+00:002008-05-16T08:02:22+00:00xaveMaha-ha viiiiie...AlwijnfatigueJulieMartinmusée-exporoutetrain<p>Une petite tranche de vie ? Allez, c'est parti !</p> <p>La semaine avait commencé en décidant d'être fatiguante : Le vendredi soir, restau belge en famille : depuis six mois maintenant, ma tante et moi essayions de coordonner nos emplois du temps pour ça. Ça n'a pas été simple. Le samedi, histoire de me mettre de bonne humeur, j'avais commencé la journée en regardant Nuit Noire, qui retranscrit la ratonnade policière d'octobre 1961. Il y avait longtemps que je n'avais plus eut autant honte d'être français, tiens. Le soir, nous avons donné un concert et le lendemain j'avais un peu trop engraissé la matinée : levé en début d'après midi après une dizaine d'heures de sommeil, je n'avais réussi à me rendormir que deux heures avant de me lever pour faire les deux heures de route qui me séparaient du boulot. Comme en plus nous sommes dans cette période de l'année où les chefs se décident d'un coup à faire tous les changements que nous demandons depuis des mois et nous considèrent comme des moins que rien parce que le système ne tient debout que par miracle (tu m'étonnes, il y a des migrations à faire que nous réclamons depuis des mois !) ça n'est pas forcément la meilleure semaine, ça non. D'ailleurs, en arrivant le mardi matin, alors qu'il m'avait fallu quinze minutes pour franchir les derniers huit cents mètres, je me suis fait engueuler parce que j'avais un quart d'heure de retard. Bon... De mardi matin à vendredi matin, j'ai du décocher trois mots. Bonjour l'ambiance.</p>
<p>Cette semaine (je parle toujours de la semaine dernière, hein ? Vous suivez ?) c'est aussi celle où je me décide enfin à passer à la vitesse supérieure dans ma recherche d'appartement, parce que oui, je voudrais déménager. J'ai un bail qui se termine dans deux mois et mon propriétaire me fatigue : comme je lui signalais un certain nombre de problème dans l'appartement qui attendent une action (parfois urgente, ne serait-ce qu'au niveau de la sécurité) depuis des mois, il réfléchit bien et finit par m'envoyer courrier me proposant de refaire mon appart à neuf (<q>Cool !</q> et d'augmenter ensuite mon loyer de 100€ (<q>Hein ?!?</q>) Donc voilà, je me casse. Mais c'est vraiment pas facile de faire des démarches quand :</p>
<ol>
<li>On ne peut appeler qu'un numéro sur deux : la moitié des numéros sont des portables. Mon central les bloque...</li>
<li>Personne ne réponds jamais : répondeurs, répondeurs, répondeurs inanimés, avez vous donc une âme ? Ou alors simplement un propriétaire qui prendrait les messages ?</li>
<li>Personne ne rappelle jamais : un répondeur, dans la vraie vie, ça ne marche pas. <q>Laissez vos coordonnées</q> qu'ils disent... Des nèfles, oui !</li>
<li>On est handicapé au téléphone : même appeler un proche me donne - au sens propre - des sueurs froides, alors imaginez, appeler des tas d'étrangers. Et je ne parle même pas de la sensation de terrasser un géant quand on réussit à composer le numéro, et surtout du vide intense quand ça ne débouche que sur un tûût tûût inexpressif et absent...</li>
</ol>
<p>Tiens, à propos de démarches : notre batteur n'étant pas dispo, la répète du vendredi soir ne se fera pas. Dommage : à force de faire tant de concert, ça devait être la seule avec <a href="http://margranger.free.fr/">Martin</a> avant de jouer avec lui dans un festival le dimanche 26. Oui ! Je ne sais pas comment on va goupiller ça du coup... Bon, en tous cas, du coup, je peux partir à Paris voir Julie après quinze jours de séparation. Sauf que le site de la seuneuceufeu me sort un magnifique <q>Le payement a été refusé par votre établissement bancaire.</q> Pas possible, mon compte est garni, je réessaie trois fois : même motif, même punition. Alors un doute ? Est-ce qu'un indélicat n'aurait pas utilisé ma carte ? Nan parce que là, je ne l'ai pas sur moi, je ne l'ai pas perdu en faisant les courses quand même ? Allez hop, aller-retour expresse du bureau à chez moi, en pleine journée, en pleine circulation, en sueur : Non, elle était chez moi. Mais alors ?</p>
<p>Alors téléphone à ma banque, pour savoir ce qui se passe. <q>Ben non, vu d'ici, tout à l'air correct, à part votre opposition à un chèque.</q> Hein (derechef) ?!? C'est bien fait le fichier des opposition : huit ans après, alors que le chèque a été présenté et refusé, il est toujours dans les listings. Bon, mais sinon ? Sinon je ne suis pas à découvert, il n'y a pas de raison que ce soit refusé... Et voilà que je reçois, pour mes trois essais infructueux, trois confirmations de commande. Quid ? Je n'ai pas payé trois fois à cause d'un bug quand même ? Il faut que j'aille dans une agence SNCF, mais comme il y en a peu à Bruxelles, il va falloir que je retourne en France pour ça.</p>
<p>Ça tombe bien : le lendemain, je dois retourner en France : nous donnons un concert. Je quitte le Comité en courant le soir. La route est plus encombrée que d'habitude, mais je réussis à attendre une agence SNCF trente minutes avant la fermeture. Ah oui mais non : je me retrouve face à une porte close qui m'annonce qu'elle est ouverte, et ce pendant encore une demie-heure. Grünt. Bon, ben je vais essayer de retirer mon billet au distributeur : Je n'ai pas compté, mais je crois que <q>Hors service</q> était écrit à douze exemplaires sur l'écran. Super.</p>
<p>Bon allez, je les appelle : Oh ! Un numéro surtaxé avec un automate au bout ! De menu en menus, je finis - enfin - par tomber sur une demoiselle dont la gentillesse et les compétence sont je l'espère bien remarquées de ses supérieurs. En réalité, le système avait bien enregistré ma commande, mais l'avaient considérée comme une simple option posée. Ouf, ça y est, je peux confirmer et aller donner ce putain de concert.</p>
<p>Concert donc ce jeudi soir. Le bouche à oreille a l'air de bien fonctionner : le public est plus nombreux que jamais. Ce serait-y que nous nous en sortons ? Les réactions de l'après concert ne sont pas mauvaise en tous cas, puisque plusieurs personnes nous disent que c'était un de nos meilleurs. Ça c'est plutôt cool. Je profiterais bien de l'ambiance post-prestation, sauf que je dois rentrer à Bruxelles, il est une heure du matin, et j'ai encore cent-cinquante kilomètres à faire. Je passe chez ma mère pour déposer mon ampli et ma basse... Et à l'idée qu'une fois arriver à Bruxelles, il me faudrait encore trente ou quarante minutes avant de trouver où me garer, mon courage s'envole et je décide de dormir là. La nuit sera courte.</p>
<p>Ne voulant pas pas donner aux chefs des raisons de m'en vouloir, je décide de partir bien plus tôt que d'habitude (de toutes façons, j'avais prévu une nuit courte, mais je me suis en plus réveillé une demie-heure avant que mon réveil ne le fasse.) Peine perdue : les huit cents mètres qui m'avaient pris quinze minutes mardi me prennent une heure aujourd'hui. Ah ben oui, il y a un sommet européen, je ne suis pas chez d'état, je n'ai qu'à attendre à l'arrêt dans une rue pendant une heure. Une fois arrivé, comme je suis bien fatigué, c'est le moment : on va débrancher des serveurs. Un serveurs, c'est comme un ordinateur, mais en plus gros... Ceux que nous sommes en train d'éliminer sont des cubes d'un mètre de côté, qui pèsent deux cents kilogs et sont flanqués d'ondulateurs qui pèsent le même poids mais sur trente centimètres. Rajoutez des milliers de câbles à débrancher et je finis la journée à genoux.</p>
<p>Enfin bon, la journée... La journée de travail seulement. Il me faut encore refaire cent cinquante kilomètres jusqu'à Lille. Retrouver ma mère qui me demande de la conduire à la FNAC chercher des billets qu'elle a réservés, histoire de ne pas perdre deux heures à se garer... Sauf que c'est la sortie des bureaux. Après avoir fait un détour monstrueux parce que j'étais persuadé qu'on pouvait aller les chercher dans un autre magasin pas en centre ville, je me décide à m'immiscer dans la circulation de début de week-end, je fais un peu de rallye avec un utilitaire qui m'a fait une queue de poisson, je m'énerve, j'attends que ma mère aille chercher ses billets, je rentre chez elle et il me reste juste le temps de jeter trois slips et trois t-shirts dans un sac pour tenir le week-end avant de retourner à Lille pour prendre mon train. Ouf !</p>
<p>Tout ceci n'était pas grave, parce qu'enfin je retrouve Julie. J'aime cette fille, na. Et enfin une petite soirée cool et reposante, nous n'irons nous promener que le lendemain. Ouf... Nuit trop courte à mon goût, mais hop, on y va : des courses, un ciné, une expo, un peu de balade... D'abord chez le disquaires, parce que vient de sortir un DVD du <a href="http://xave.org/post/2004/10/20/460-courir-apres-ses-reves" hreflang="fr" title="Courir après ses rêves">Smile de Brian Wilson</a>, j'en profite pour trouver un magnifique fac-similé miniature et en CD de l'édition quadruple vinyle du Pulse de Pink Floyd, en import du japon, c'est bôôôôôô ... De là, hop, direction le ciné : <em>Le Poupées Russes</em>, un Klapish rigolo qui souffre un peu de son manque de scénario, mais où on ressent à chaque instant la jubilation de tourner ensemble, ce qui en fait un flim pas franchement abouti, mais sévèrement jubilatoire. Tout le monde ne vieillit pas de la même manière aussi : Cécile de France ne m'a absolument pas fait craquer comme dans <em>l'Auberge Espagnole</em> (Effectivement, je ne parle pas de cinéma, là.) alors que Kelly Reilly, qui ne ressemblait pas à grand chose à l'époque, est devenue plutôt paaaas mal du tout (bon d'accord, je ne fermerais peut-être pas à clef non plus si Aïssa Maïga ou Lucy Gordon venaient frapper à moitié nues à ma porte ...)</p>
<p>En sortant hop, direction Beaubourg : Je voulais voir l'expo Mallet-Stevens. J'ai eu l'occasion de visiter la Villa Gavrois du temps de son abandon et j'avais été assez fasciné. Bon, d'abord, une expo d'architecture, c'est particulier. Ensuite, Mallet Stevens, c'est assez particulier : c'est carré. D'ailleurs, c'est laid. C'était furieusement novateur dans les années 20, mais c'est devenu un cliché désagréable des années cinquante : carré, en béton. La villa Gavrois, recouverte de brique, c'était une exception. Le malheur du bonhomme, c'est qu'il est mort en 1945. Juste avant que ses conceptions révolutionnaires ne deviennent la norme et n'offrent la gloire à un Le Corbusier. Il y a pourtant en plein milieu de l'expo une photo qui a elle toute seule permet de comprendre le génie du bonhomme :il s'agit d'une caserne de pompier, qui comme toutes les autres réalisations a l'air de sortir en droite ligne des années cinquante.. Sauf qu'il y a les camions de pompiers : rutilants, mais abominablement datés. On dirait que ça sort de la première version de <em>L'île Noire</em> d'Hergé ... Ce simple contraste imprime dans le cerveau le décalage entre la période que notre culture nous a laissé supposer et celle que nous avons vraiment devant les yeux.</p>
<p>De là nous repartons, histoire d'aller voir une expo photo que finalement nous ne verrons pas mais c'est pas grave : nous en trouvons une autre sur le chemin. Un petit tour et puis s'en faire un tour dans un magasin de fournitures artistiques loin et retour à la maison, hop regardage d'un documentaire scientifique, un autre musical, au dodo. Et le lendemain Petite journée tranquille rien qu'à deux (parenthèse boulot pour Julie qui cumule deux jobs en ce moment, parenthèse amicale pour moi pour un bref passage au pique-nique de Paris-Carnet, il faut que je me surveille, je vais finir par devenir sociable.) à ne rien faire, quel bonheur... (à part se regarder Gerry de Gus Van Sant, mais on ne fait pas grand chose dans ce flim non plus, ma foi.)</p>
<p>Et puis la routine : le retour dans le Nord, la nuit trop courte, le retour à Bruxelles dans les embouteillages, et la prise de décision : oui, je veux aller à Londres voir <a href="http://xave.org/post/2005/06/20/556-qu-est-ce-que-je-tribulle" hreflang="fr" title="Qu'est-ce que je tribulle !">Pink Floyd en concert</a>, ça aussi, ça va être simple, tiens. J'ai même l'intention d'y aller avec le Toune, tiens, s'il réagit positivement. Après tout, nous ne sommes pas plus cons que Gilmour et Waters.</p>
<p>Tout ça est fatiguant, je me suis même surpris à avoir des pensées pour un ralentissement, parce que des fois, j'en ai marre de courir. Et puis merde : ralentir, c'est la première étape d'une évolution dont la finalité est l'arrêt.</p>
<p>Et vous savez quoi ? Je n'ai pas envie de m'arrêter.</p>https://xave.org/post/2005/06/20/556-qu-est-ce-que-je-tribulle#comment-formhttps://xave.org/feed/atom/comments/555Plaisirs de languesurn:md5:b560668836e38d098645cdc6697c98252005-05-19T22:15:00+00:002008-05-16T08:10:44+00:00xavePetits bonheursles motsMartin<blockquote><p><q>Mais parmi les chacals, les panthères, les lices,<br />Les singes, les scorpions, les vautours, les serpents,<br />Les monstres glapissants, hurlants, grognants, rampants,<br />Dans la ménagerie infâme de nos vices,<br /><br />Il en est un plus laid, plus méchant, plus immonde,<br />Quoiqu'il ne pousse ni grands gestes ni grands cris,<br />Il ferait volontiers de la terre un débris<br />Et dans un bâillement avalerait le monde;<br /><br />C'est l'ennui ! - l'œil chargé d'un pleur involontaire,<br />Il rêve d'échafauds en fumant son houka.<br />Tu le connais, lecteur, ce monstre délicat,<br />- Hypocrite lecteur, - mon semblable, -mon frère !</q><br />Charles Baudelaire</p></blockquote>
<p>C'est beau, la langue. Aidé par une connexion pourrite, je suis en train en ce moment d'essayer de rattraper mon retard vidéesque. Là par exemple, en ce moment, je regarde le <em>Retour du Roi</em>... Et c'est un vrai plaisir pour les oreilles.</p>
<p>Je ne parle bien entendu pas de la version française, dont les quelques bouts que je chope bien malgré moi ici et là me font pleurer : c'est d'un ridicule achevé et juste apte à bien laisser croupir le genre dans la case « trucs pour ados mal finis », pour puceaux mal dégrossis, quoi.</p>
<p>Alors que la VO, pardon ! C'est un bonheur total. On sait les efforts qui ont été faits par Peter Jackson et toute son équipe pour faire un film à la hauteur du bouquin et du mythe qui va avec, je vous assure que c'est flagrant dans les voix, les accents, les dictions, les tournures de phrases, les langues employés. Parce que si on remet un petit peu les choses en contexte, on se rappellera que l'ami Tolkien, avant toute chose, était linguiste, et que finalement, sa petite littérature avait pour but premier de pouvoir caser les langues qu'il avait inventé, et qu'il avait particulièrement soigné tout ce qui avait trait au langage dans ses œuvres.</p> <p>Dans la version de Peter Jackson, on retrouve ce soin là : écouter les différentes races parler est jouissif, et très Anglais - avec une majuscule parce que je parle du pays, pas de la langue – entre les hobbits, anglais ruraux, les elfes, irlandais, les (bon, un seul, soit) nains écossais ( et pas simili-russes comme en VF !) on peut détailler toutes sortes d'accents, d'ailleurs, même les personnages qui n'ont pas d'accent flagrant (genre, euh... Aragorn ?) ont à cœur d'avoir une diction parfaite... On peut aussi, mais là c'est plus facile puisque directement tiré du bouquin, se délecter des tournures de phrases délicieusement alambiquées, et ça, c'est encore une fois tristement raté en VF<sup>[<a href="https://xave.org/post/2005/05/19/545-plaisirs-de-langues#pnote-544-1" id="rev-pnote-544-1">1</a>]</sup> J'aime ce film rien que pour le plaisir de mon oreille.</p>
<p>Remarquez, ne soyons pas snobs, j'ai des plaisirs linguistiques en français aussi, plein même : je suis entre autre admirateur absolu de la précision métronomique et de la multitude d'images du verbe de Brassens (et que je retrouve parfois chez La Tordue, si, si, vérifiez !), de l'invention continue des néologismes de Brel, des jeux torturés et hurlants de drôlerie de Boby Lapointe. Rien que du classique d'ailleurs.</p>
<p>Et puis, piqué un peu au pif dans mes lectures du moment, ce somptueux <q>Une jeune femme (créature d'aspect physique fort séduisant, nous ne cherchons pas à le nier, mais de rudimentaire culture mondaine et de colloque trivial)</q> dû à la plume d'Alphonse Allais, là où d'autres tâcherons (moi par exemple) eussent parlé simplement d'une ravissante idiote (pour ne pas dire <q>Bonne, mais conne</q>.) Et surtout, surtout ... Les Fleurs du Mal, de Baudelaire, qui ne se devraient lire qu'à voix haute, tant le plaisir en bouche est grand. Un vers de Baudelaire, c'est beau, c'est carré, c'est évocateur, ce n'est pas toujours très léger, surtout à l'écrit, mais si vous le dites, ah ! Si vous les dites... On dirait que le langue française n'a été inventée que pour arriver là.
Oui, il est maints autres poëtes (sic), et on peut leur trouver force qualités et passionnants attraits, mais des vers de Baudelaire, merde, ça, c'est quelque chose !</p>
<p>Et tiens, puisque je suis là, un petit texte que j'aime bien, c'est une chanson de mon camarade <a href="http://margranger.free.fr/" hreflang="fr">Martin</a>, qu'il avait en cours depuis longtemps et qu'il a trouvé prétexte à terminer il y a peu. J'aime particulièrement la formulation des deux derniers vers de chacun de couplets principaux...</p>
<p><q>La digestion est lente et difficile<br />Le pape est mort, et l'énergie fossile.<br />La vie est douce, et l'esclave docile,<br />Qui berce mon hamac en clignant des sourcils...<br /><br />Faites gonfler ma vessie natatoire<br />Le pape est mort, et la matière noire<br />la vie est belle, et l'esclave barbare,<br />qui peigne mes cheveux et remplit la baignoire...<br /><br /><em>La pape est mort...<br />Il ne viendra plus faire le pitre<br />À la fenêtre avec sa mitre,<br />Le pape est mort...<br />Il est tout seul dans son linceul,<br />Il est tout pâle dans son linge sale.<br />Le pape est mort...<br />Et moi je reste mitigé<br />Face à son sourire figé.<br />Le pape est mort...<br />Il faut embaumer ce mec là,<br />Pour qu'il conserve son éclat.<br />Le pape est mort...</em><br /><br />Le teint cireux, les yeux clos il repose,<br />On le dirait victime d'overdose.<br />La vie est courte, et l'esclave morose<br />Qui pave mon trottoir de pétales de roses...<br /><br />Le chef parti, qui dirige l'orchestre ?<br />Le pape est mort, et l'attraction terrestre !<br />La vie est douce, et l'esclave enchaînée<br />Qui cire mes chaussures au petit déjeuner...<br /><br /><br /><em>On le dirait meurtri par un gaz urticant<br />Et dans les caves, et dans les caves du Vatican,<br />Il y a des cross-country, on dans' le French-Cancan,<br />On joue le la batt'rie avec des mohicans.<br />On tap' sur des poteries, on boit d'la Pélican,<br />Tout le monde se pétrit, ça donne du piquant !</em><br /><br />Le pape est mort, le pape est mort, le pape est mort !<br />Le pape est mort, le pape est mort, le pape est mort !<br />Le pape est mort, le pape est mort, le pape est mort ...</q></p>
<p>Si ça vous a plus, je vous invite grandement à l'aller découvrir en musique à <a href="http://margranger.free.fr/pape.htm" title="http://margranger.free.fr/pape.htm">http://margranger.free.fr/pape.htm</a> ...</p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://xave.org/post/2005/05/19/545-plaisirs-de-langues#rev-pnote-544-1" id="pnote-544-1">1</a>] <q>And where the other four are, that I do not know...</q>, c'est joli, surtout sorti avec un accent perlé de la jolie bouche de Liv Tyler, alors que <q>et où sont les quatre autres, cela je ne le sais pas</q> avec un accent pratiquement parisien, c'est ridicule.</p></div>
https://xave.org/post/2005/05/19/545-plaisirs-de-langues#comment-formhttps://xave.org/feed/atom/comments/544Alwijn revient (et il est tout content)urn:md5:b558d9ad79efa55643edda90280e22e62005-03-16T21:06:00+00:002008-05-16T08:57:40+00:00xavelez'ArtsAlwijnMartin<blockquote><p><q>Hé, il faut jouer le passage où ils font n'importe quoi dans Atom Heart Mother ! Je l'ai bossé, moi...</q><br />Martin</p></blockquote>
<p>Bieng, me voilà de retour car nous voilà de retour. J'ai été assez peu présent sur les différents fronts cette dernière semaine : j'étais occupé dans mon coin à pervertir un <a href="http://www.dotclear.net/">DotClear</a> pour en faire le <a href="http://alwijn.net/">nouveau site d'Alwijn</a>, parce qu'il fallait un nouveau site.</p>
<p>Il fallait un nouveau site parce que les affaires reprennent : alors que nous n'avions pas fait de concert depuis l'été dernier, nous en avons pour le moment six de prévus, et nous en avons même refusé un dont les conditions ne nous satisfaisaient pas. Quel luxe, hein ?</p>
<p>Évidemment, nous avons plein de problèmes, ça serait trop simple sinon. Principalement un manque de temps : il y a quinze jours, nous avions une proposition pour dans quinze jours, et après force hésitations, nous décidons d'accepter, à condition que nous puissions répéter suffisamment d'ici là. Bien.</p>
<p>Sauf que non : d'abord, tout a été bloqué par la neige, pas de répète. Et puis un nouveau concert est venu se greffer une semaine avant, encore plus court. Et puis Adrien, notre claviériste, n'est pas dispo pour ce premier concert, alors je fais appel à Martin, un vieux camarade, pour nous épauler. Bien sûr, ça fait encore moins de répètes avec Adrien du coup... Sauf que ça ne fait pas beaucoup de répètes avec Martin non plus : là où nous avions prévu de nous rencontrer plusieurs fois sur le seul week-end qui nous reste avant ce concert là, finalement, les aléas font que nous ne pouvons jouer ensemble que quatre heures. Ce qui fait quand même assez peu, comme seul entraînement avant de jouer sur scène la semaine prochaine.</p> <p>mais je sens que ça va être drôle. C'est tout à fait faisable : Martin est un costaud au claviers et notre façon de jouer a toujours été plutôt guitare+basse+batterie avec un clavier qui enjolive, qui remplit, qui décore, qui épaissit, mais qui a peu de rôle de soutien<sup>[<a href="https://xave.org/post/2005/03/16/521-alwijn-revient#pnote-520-1" id="rev-pnote-520-1">1</a>]</sup>. Nous allons juste pousser un peu ce coté là pour que Martin puisse se contenter de suivre, il improvisera au fur et à mesure.</p>
<p>Après le concert, nous allons repartir répéter, parce que c'est pas tout ça, mais la semaine prochaine, nous avons un autre concert à assurer, nouzaut' ! Donc hop, récupération de l'Adrien et on va essayer de se mettre en place. Parce que de tribulations en tribulations, je ne sais même plus à quand remonte notre dernière répétition à quatre. Janvier peut-être ? Ou alors décembre ? Loin en tous cas.</p>
<p>Mais j'ai confiance, ça va tourner... Après tout, nous commençons à nous connaître un petit peu, et ce que nous jouons repose beaucoup sur l'improvisation, alors nous allons improviser. J'adore ça. Quelque soit le domaine, j'ai toujours détesté la reproduction servile : la réinterprétation, c'est beaucoup plus rigolo.</p>
<p>Toujours est-il que nous nous préparons maintenant à un certain nombre de concerts et que c'est avec plaisir que nous vous y accueillerions. Si jamais vous voulez n'en voir qu'un, réservez votre soirée du 16 avril. C'est à l'Irish Bar, à Marquette, et c'est toujours là que nous donnons le meilleur de nous mêmes.</p>
<p>Un des bons cotés de toutes ces histoires, c'est que j'ai revu Martin. Martin, je le connais depuis quinze ans : nous nous sommes rencontrés en faisant les cons et nous sommes devenus potes par la musique, bien que nous n'ayons jamais joué ensemble. Nous avons fait partie pendant un bout du temps du même cercle de connaissances, et j'ai toujours eu beaucoup de sympathie pour lui : j'aime les gens assez intelligents pour être capables de mettre leur intelligence au service de la crétinerie, et il est très fort pour ça.</p>
<p>Et puis la vie, tout ça... La dernière fois que nous nous sommes croisés, ça devait être en 1997. Moi, pas si longtemps après, je partais vers la Belgique, lui, il n'allait pas tarder à partir pour Paris. J'ai fini par retrouver sa trace grâce à Google, et je lui ai envoyé un mail, auquel il a répondu ... un an après ! Et nous avons du encore échanger un mail ou deux dans les années qui ont suivi, jusqu'à ce que je l'appelle à l'aide l'été dernier pour un concert ou Adrien n'était pas dispo justement. Il n'a pas pu nous aider à l'époque puisqu'il est rentré de vacances deux jours après, mais comme il a exprimé son regret de n'avoir pas été là, je l'ai rappelé lorsque la situation s'est reproduite ce mois-ci et il a accepté de bon cœur (quoi qu'un peu effrayé finalement par le saut dans le vide que ça va représenter, ai vu de notre seule répétition.)</p>
<p>Du coup, je suis passé le prendre et... J'aime bien quand ça se passe comme ça : nous ne nous étions pas vus depuis sept ou huit ans et c'est pas grave : c'est à peu près comme si nous nous étions vus la veille (bon, il m'aide : il n'a pas changé d'un poil depuis (lui.)) Et ben ça me fait super plaisir. Surtout qu'en plus, avec tout ça, ça faisait quand même quinze ans que j'avais envie de jouer avec lui, je suis content qu'enfin ça se fasse, c'est dommage que ça soit juste pour un remplacement, quand même, on va essayer de se débrouiller pour que ça arrive plus souvent.</p>
<p>La prochaine fois, je vous parlerai de tous mes nouveaux fans.</p>
<div class="footnotes"><h4>Notes</h4>
<p>[<a href="https://xave.org/post/2005/03/16/521-alwijn-revient#rev-pnote-520-1" id="pnote-520-1">1</a>] Et pourtant, il s'en sort, l'Adrien ! Mais c'est historique : nous avons joué trop longtemps sans clavier pour qu'il n'en reste pas des traces.</p></div>
https://xave.org/post/2005/03/16/521-alwijn-revient#comment-formhttps://xave.org/feed/atom/comments/520Tout pour la musique !urn:md5:ac5c19406157d2f5e2334883fcc9d00a2005-02-28T12:43:00+00:002008-05-16T11:21:55+00:00xavePetits bonheursCamilleCÀLCKozlikaMartinmusique<p>La <a href="http://www.kozlika.org/kozeries/" hreflang="fr">ma'ame Koz</a> m'a <a href="http://www.kozlika.org/kozeries/index.php/2005/02/27/175-chainage-musical" hreflang="fr">lancé une chaîne</a>, à moi de forger mon maillon avant de la passer à d'autres. Ça cause de musique, un petit questionnaire tout simple, histoire de commencer à apercevoir les goûts du questionné. Alors, hop, petit respondaire (c'est la suite du questionnaire) :</p> <h5>Combien y a-t-il de fichiers de musique sur votre ordinateur ?</h5>
<p>Celui sur lequel je suis actuellement (au boulot) en compte cinq, tous de mon groupe, que je suis en train de réécouter histoire de réfléchir à nos prochains concerts (plusieurs bientôt normalement.) Sinon mon vrai ordinateur à moi chez moi en contient à peu près pas du tout. Parce que je déteste écouter de la musique sur des enceintes pourris et que je suis rigoureusement contre le MP3 qui écrête les morceaux. Quelle drôle d'idée d'écouter de la musique sur un ordinateur... Pourquoi pas uniquement en sonneries de portable aussi ?</p>
<h5>Quel est le dernier CD que vous avez acheté ?</h5>
<p>Le Fil, de Camille Dalmais. Deuxième album, rien à voir avec le précédent, signe de quelqu'un qui a des choses à dire, et en boucle continue sur ma platine depuis une semaine. J'en cause ici très prochainement. Ce qui m'inquiète, c'est qu'à l'instar d'un certain nombre de <acronym>CDs</acronym> que j'ai acheté dernièrement, celui-ci portait un sticker <em>Évènement Télérama</em>. Serais-je en train de devenir intellectuel de gauche ?</p>
<h5>Quelle est la dernière chanson que vous avez écoutée avant de lire ce message ?</h5>
<p>Lauriers, de Martin Granger. Ne cherchez pas, c'est un pote... On pourrait décrire ça comme une tentative de pot-pourri exhaustif de la chanson traditionnelle française en 4'30'' d'harmonies vocales (ultra simples, mais fort efficaces, c'est tout ce qu'on leur demande) ininterrompues. C'est génial et très con, je vais épouser ce garçon. Ça commence comme ça :</p>
<blockquote><p>Depuis plus de quatre mille ans,<br />
C'est la fin de l'été...<br />
Prom'nons nous dans les bois,<br />
Les lauriers sont coupés !<br /></p></blockquote>
<p>Et mon télescopage préféré : <q>Elle a tant d'amoureux que je m'y suis baigné...</q></p>
<p>Et la dernière chanson commercialement disponible que j'ai écoutée, c'était Baby Carni Bird de l'album Le Fil de Camille. Ben oui, en boucle je vous ai dit !</p>
<h5>Donnez 5 chansons que vous écoutez souvent ou qui comptent beaucoup pour vous.</h5>
<p>Ça, c'est une question d'une traîtrise absolument infecte ! Comment voulez vous ne choisir que cinq morceaux ? Bon, je vais essayer de choisir cinq interprètes indispensables et de choisir un morceau chez chacun, mais c'est totalement, affreusement limitatif ! Attention : goûts absolument classiques, standards et bateau. Désolé : c'est comme en BD où je vénère Hergé, Goscinny et Franquin : quand on fouille un peu dans un domaine, on se rends compte que les grands ne sont pas grands pour rien.</p>
<ul>
<li>Brassens :Je pourrais mettre n'importe laquelle. De toutes façons, je vénère et le bonhomme et son œuvre, ses idées et la façon dont il les exprimait. Mais choisir une chanson ? Je dirais bien Don Juan qui contient mon mantra favori <em>Gloire à qui n'ayant pas d'idéal sacro-saint se borne à ne pas trop emmerder le voisin...</em> Mais non, plutôt les Oiseaux de Passage. Même si le poème est de Richepin, pas de Brassens, c'est un des textes que je me suis le plus pris dans la figure. Je m'aperçois d'ailleurs que je ne l'ai jamais donné ici et c'est une erreur absolue, un manque, je vais corriger ça très bientôt aussi.</li>
<li>Pink Floyd : Dogs. J'aurais pu choisir Shine On ou Dark Side ou Echoes, mais Dogs est le morceau le plus représentatif du Floyd , avec ses longs passages instrumentaux, planants parfois, sa guitare électrique qui met des claques, sa guitare acoustique qui sous tend l'ensemble, sa crudité et son âpreté qui en font presque un morceau punk, mais un morceau punk planant de seize minutes.</li>
<li>Brel : Là encore, génie absolu. J'ai grandi en écoutant Brel (et en en faisant des cauchemars : Pensez que gamin, j'entendais <q>Elle tourne sur elle même, et déjà elle sait qu'elle tournera toujours./Ses bras vont jusqu'à terre, ça y est, elle a mille ans !</q> au sens littéral, bonjour les images dans la tête d'un gamin de sept ans ! Mais j'ai quand même gardé une très nette préférence pour ses chansons les plus gaies, celles contemporaines de son arrêt de la scène (Aaaah, <em>l'Éclusier</em>... Quel bonheur, tout ce désespoir ! <em>J'Arrive</em>, <em>Regarde bien Petit</em>, <em>Mon Enfance</em>, que du tout bon...) Mais je vais choisir une autre chanson : <em>les blés</em>. Dans toute sa naïveté, elle est pour moi un peu spéciale : elle partage avec <em>Le soleil a rendez-vous avec la lune</em> de Trenet d'être la première chanson que j'ai chantée du haut de mes quatre ou cinq ans.</li>
<li>Beatles : J'ai déjà dit plus d'une fois ce que j'en pensais : sans les Beatles, la musique ne serait pas ce qu'elle est. Ces gars là ont tout révolutionné, tout transgressé. Et tant pis pour les ceusses qui ne remettent pas les choses dans leur contexte et trouvent les Beatles gentillets, c'est pas les Stones avec le même blues british que tous leurs collègues qui auraient révolutionné quoi que ce soit (Attention, les Stones, c'est bien aussi (les vrais Stones, pas le groupe de reprises qui écument les scènes depuis 1972 et qui s'appelle Rolling Stones) mais il n'ont rien inventé, c'est tout .) Maintenant, choisir une chanson ? Ouille. Allez, on va dire <em>A Day in the Life</em>, dernier grand morceau réellement signé Lennon et McCartney. Mais c'est vache pour beaucoup d'autres.</li>
<li>Pellot d'Hennebont, de Tri-Yann. Une chanson qui se chante avec des copains, autour d'une bonne bière, dans un estaminet. Pas la meilleure de Tri-Yann, loin s'en faut, pas le meilleur groupe de musique trad non plus, mais c'est là que j'ai découvert tout ça, moi rocker. S'il n'y avait eu Tri-Yann pour jouer du trad avec des guitares électriques, je n'aurais sans doute pas accroché aux mélodies et harmonies du genre. S'il n'y avait pas eu des chansons à reprendre en chœur quand l'ivresse a commencé à faire son œuvre, j'aurais sans doute raté le coté festif et convivial de ce que je voyais jusque là comme des chansons pour danser en sabots.</li>
</ul>
<h5>A qui allez-vous passer le relais (3 personnes) et pourquoi ?</h5>
<ul>
<li>À <a href="http://callmepep.org/" hreflang="fr">Pep</a>, histoire que son site cause parfois d'autres choses que de geekeries.</li>
<li>Au <a href="http://zeubeubeu.net/" hreflang="fr">Beubeu</a>, il aime bien les questionnaires musicaux sur son site.</li>
<li>Au <a href="http://nonal.net/" hreflang="fr">Nonal</a>, parce que sa vie trépidante l'empêche parfois de trouver des sujets pour son grenier, mais qui est capable de répondre à ce genre de choses plus vite qu'il n'écrit.</li>
</ul>
<p>(Et aussi par curiosité, bien entendu)</p>
<p>À vous les gens !</p>https://xave.org/post/2005/02/28/515-tout-pour-la-musique#comment-formhttps://xave.org/feed/atom/comments/514