Métaphore

Il fait froid dehors

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C'est incensé !

Les fautes grossières d'accord des participes me font grincer des dents, mais finalement, je m'y fais. Il m'arrive d'en commettre quand je suis fatigué et j'ai fréquenté longtemps des gens qui en étaient des habitués. Mal orthographier un quelconque mot avec des consonnes doublées, ma foi, c'est un piège dans lequel je tombe régulièrement.

Par contre, je ne parviens à comprendre pourquoi, sous la plume de gens dont la faute de langage n'est qu'exceptionnelle, on retrouve si souvent cette confusion censé/sensé. L'homophonie mise à part (mais il est d'autres chausse-trapes homophones, dont le quota de victimes est bien moindre) je ne saisis pas où est la difficulté.

Peau d'lapin

Dans la série c'est tellement évident que je n'avais jamais percuté, il m'a frappé ce matin que Hold Up n'est rien d'autre que Haut les Mains[1]...

Notes

[1] As in Hold your Hands Up

Inquiet pour Fleury Michon

Notre ami Fleury-Michon m'inquiète. Lui jadis si guilleret et primesautier, voilà qu'il affiche à la face du monde un message d'angoisse. Une affirmation de son mal-être :

le mal-être de Fleury-Michon

L'avez-vous vue, cette certitude dans la laideur de la vie ? Et personne ne prend des nouvelles de son moral. Fleury-Michon, mon ami, je t'aiderai à remonter la pente, prends ma main. Et donne moi du saucisson.

Qu'ouïe-je ?

Tiens, je viens à peine de faire le rapprochement entre to hear et ouïr ...

Et je viens également de me rendre compte que cette catégorie ne me fait pas assez d'usage. Je vais donc la remplacer par un mot-clef (que j'ajoute aussi sec. Il faudra que je vois où ranger ces articles-ci maintenant.)

Flamand vs Néerlandais

L'autre façon de savoir qu'on a passé la frontière : quand on passe de Hillestraete à Hillestraat en restant dans la même rue.

Ah oui, tiens ...

Je n'avais jamais fait le lien entre le bronzage et le bronze. Ni entre les comprimés et le fait de comprimer des trucs.

J'ai mal à ma langue.

Je vous dis ça, c'est pour me débarrasser (ce truc traîne depuis 2005), mais il y a longtemps, en allant manger dans un resto d'une chaîne qui fait de la viande au grill, j'ai été accueilli par un poster affirmant crânement qu'ils faisaient tout pour le plaisir de votre palet. C'était tellement ... dans ta face que les personnes qui m'accompagnaient, pourtant peu soupçonnables d'avoir raté toutes leurs dictées étant petits, se sont demandé si peut-être ça ne s'écrivait pas réellement ainsi. Magie de l'écrit.

A ma connaissance, ces posters -qui ont du passer par pas mal de mains, entre l'auteur du concept, le graphiste, l'imprimeur, les gars qui sont allés accrocher ça, dans tous les restos de la chaîne, etc.- sont restés en place des mois, si pas des années (je ne suis pas un client suffisamment régulier pour le savoir.) Que des dizaines de personnes réussissent à ne pas remarquer une connerie pareille, déjà, ça m'époustoufle. Mais que des centaines de personnes passent devant tous les jours pendant des mois sans que jamais rien ne change, ça me troue le cul.

Enfin bon, il faut croire qu'il va falloir s'habituer, puisque toutes les officines de France et de Navarre d'une chaîne de développement de photos se sont ornées pendant un certain temps de l'affiche ci-après :

Non aedificandi

Zone non aedificandi : Zone inconstructible. À Paris, au XIXème, c'est la zone militaire fortifiée, à savoir les remparts de Thiers[1] qui ne servaient plus à grand chose après la défaite de 70. Là va s'installer toute une population pauvre qui y construira des abris de fortune, des bidonvilles, dirions nous maintenant. On appellait ces gens des zoniers ou zonnards[2].

photo: Zoniers de la porte d'Ivry, Eugène Atget

La prochaine fois que votre mère rentrera dans votre chambre et décrétera que c'est vraiment trop la zone, vous pourrez lui clouer le bec grâce à votre culture sans bornes.

Notes

[1] Oui, le Sarkozy de l'époque, celui qui a réprimé la Commune dans le sang.

[2] Je vous conseille très fort les photos de Zoniers d'Atget (actuellement exposé à la BNF.)

Accumulation de rien

En ce moment, dans le moteur de ce site, de plus en plus d'articles pas finis. Comme je vous le disais en substance il n'y a pas longtemps : Rah bordel, chus pas inspiré ! D'ailleurs, je disais (où je m'étais contenté de le penser ? il faudra que je me relise) aussi que j'avais du mal à justifier ce que j'écrivais à mes propres yeux quand tant d'autres écrivent tellement mieux que moi. Alors ce n'est pas d'avoir des remontrances sur ce que j'écris comme c'est arrivé la semaine dernière qui va me rendre l'envie d'écrire.

Attention, je ne suis pas en train de dire qu'il faut m'aimer sinon je me casse, ça serait bien naze. Il s'agit juste de mes réflexions à moi, personnelles, que j'écris ici parce que vous m'y avez encouragé (nyark nyark.)

Alors comme je n'ai rien à dire, je vais vous raconter un truc que je viens d'apprendre (et honte sur moi, je ne sais même plus où) et qui m'amuse.

Trognon

Vous croyez que trognon[1], c'est bêtement l'abréviation de trop mignon ?

Notes

[1] Dans Gnéééééé, gnil est trognon !, pas dans Je l'ai possédé jusqu'au trognon, ce gros naze.

le maillon fort

Est-ce que les publicitaires qui utilisent l'expression le maillon fort ont la moindre idée de ce que représente l'image du maillon faible ?

Cons.

C'est aujourd'hui qu'il faut péter les dents à ceux qui écrivent "c'est aujourd'hui"

Il y a des petites choses qui n'ont l'air de rien mais dont on ne peut plus supporter la présence une fois qu'on les a notées, particulièrement dans les tics de langage. Il y a les évidents en fait et sempiternels Tu vois ? mais ceux là ont pour eux d'être évidents : c'est du caca dans la bouche des gens, mais on le sait. Ça ne sert à rien, mais on est au courant. Et puis après tous, les gens parlent mal, c'est bien connu.

Mais il y a des gens qui parlent devant tout le monde, et là c'est encore plus stressant. À chaque fois que ma télé (rarement la mienne, remarquez, la mienne ne passe généralement que les Simpson et des dvds savamment choisis) m'éructe un au jour d'aujourd'hui, j'ai l'impression d'entendre une craie grincer sur un tableau noir et je ne rêve que d'écraser la tête de l'importun que les ondes ont relayé entre deux fesses d'obèse.

Déjeuner.

Un qui m'a frappé il n'y a pas longtemps (et dont je suis en train de parler dans un autre texte, c'est pour ça que.) : Aviez-vous remarqué que le déjeuner, c'était exactement la même chose que le breakfast. - Jeûner" ; arrêter de jeûner. et "Breaking the Fast ; Casser le jeûne. Ah oui, il ne s'agit en aucun cas du fast de rapidité.

Par ailleurs, pour ceux qui se poseraient des question : le déjeuner, c'est bien, à l'origine, le premier repas de la journée. On le retrouve encore en Belgique où les trois repas de la journée sont le déjeuner, le dîner et le souper. Le petit déjeuner, c'est -si j'ose dire- un francisisme qui nous vient de Louis XIV, cette grosse larve : quand il se levait à midi et prenait son déjeuner, la Cour le prenait avec lui. Sauf que la Cour, elle était déjà debout depuis des heures et elle avait faim, d'où l'idée d'un déjeuner avant le déjeuner royal : le petit déjeuner.

Plaisirs de langues

Mais parmi les chacals, les panthères, les lices,
Les singes, les scorpions, les vautours, les serpents,
Les monstres glapissants, hurlants, grognants, rampants,
Dans la ménagerie infâme de nos vices,

Il en est un plus laid, plus méchant, plus immonde,
Quoiqu'il ne pousse ni grands gestes ni grands cris,
Il ferait volontiers de la terre un débris
Et dans un bâillement avalerait le monde;

C'est l'ennui ! - l'œil chargé d'un pleur involontaire,
Il rêve d'échafauds en fumant son houka.
Tu le connais, lecteur, ce monstre délicat,
- Hypocrite lecteur, - mon semblable, -mon frère !

Charles Baudelaire

C'est beau, la langue. Aidé par une connexion pourrite, je suis en train en ce moment d'essayer de rattraper mon retard vidéesque. Là par exemple, en ce moment, je regarde le Retour du Roi... Et c'est un vrai plaisir pour les oreilles.

Je ne parle bien entendu pas de la version française, dont les quelques bouts que je chope bien malgré moi ici et là me font pleurer : c'est d'un ridicule achevé et juste apte à bien laisser croupir le genre dans la case « trucs pour ados mal finis », pour puceaux mal dégrossis, quoi.

Alors que la VO, pardon ! C'est un bonheur total. On sait les efforts qui ont été faits par Peter Jackson et toute son équipe pour faire un film à la hauteur du bouquin et du mythe qui va avec, je vous assure que c'est flagrant dans les voix, les accents, les dictions, les tournures de phrases, les langues employés. Parce que si on remet un petit peu les choses en contexte, on se rappellera que l'ami Tolkien, avant toute chose, était linguiste, et que finalement, sa petite littérature avait pour but premier de pouvoir caser les langues qu'il avait inventé, et qu'il avait particulièrement soigné tout ce qui avait trait au langage dans ses œuvres.

Cause la France !

Ici, vos chemises "Sur mesure" !
un marchand de chemises

En fait, ça me gonfle, en fait... Parce qu'en fait, ces gens qui ne savent pas parler, et ben en fait, j'en ai marre. Avant, je tiquais juste une fois de temps en temps, mais en fait, maintenant, les gens n'arrêtent plus jamais, en fait.

genre des gens

En voilà des sales types, les gens !
Alphonse Allais

Cet orgue est le plus beau d'entre les plus belles
Alphonse Allais aussi (je crois ...)

Bizarre ... Il y a longtemps que je me posais la question, mais jusqu'ici j'avais toujours oublié de vérifier lorsque j'avais un dictionnaire sous la main. Ça m'a pris ce matin, alors que j'étais officiellement réveillé à 5h45 (mais en réalité, ça faisait deux heures que je cherchais le sommeil) : dès que je me suis retrouvé debout sur mes deux pieds, j'ai ouvert le Lexis (un Larousse, mais sans noms propres, Ze dico qu'il vous faut) et j'ai cherché les gens.

Car j'étais intéressé par les gens. Je voulais savoir s'il était incorrect de dire des gens qu'ils sont beaux, s'ils sont grands, s'ils sont petits ... Surtout s'ils sont petits, puisqu'à ma connaissance, on parlera plus volontiers de petites gens. Or donc, seriez vous choqués si je vous parlais des petits gens ou des gens petites ? Ben oui (j'espère en tous cas), vous pourriez ...