Métaphore

Il fait froid dehors

Flânons.

Note : j'ai récupéré la plupart des photos de Julie. Vous pouvez donc considérer que les plus jolies ne sont pas de moi. (Mais de toutes façons, vous n'êtes pas ici pour voir des photos du Japon, sinon vous seriez chez Karl depuis longtemps, nous sommes ridicules à côté de lui.)

Achtuce : En cliquant sur les parties gauche ou droite d'une photo, vous pouvez passer à la précédente ou à la suivante. (les touches P & N fonctionnent aussi.)

Julie dans le métro

Ce matin, après un petit-déjeuner mixte (du café et des croissants, mais aussi du poisson ou du soja fermenté. On a le droit de choisir, ouf) nous attendons encore une fois Chico et Roberta avant de nous diriger vers la station de métro : ce matin, nous allons au musée.

Le métro, de par chez nous, c'est plutôt simple : on repère où on veut aller, on prévoit son trajet et ses changements, on achète son ticket et on y va. Ici, c'est presque pareil, sauf que pour simplifier, tout est écrit en japonais. Et le japonais, ce n'est pas facile à lire pour nous : ils utilisent principalement trois systèmes d'écriture : D'abord les kanji, qui sont en gros les caractères chinois et sont des des logogrammes : un caractère = un mot (en über simplifié.)

porte parapluie devant le musée

Ensuite viennent les Kana, les systèmes syllabiques, au nombre de deux : les hiragana et les katakana : un caractère = une syllabe. On pourra ajouter pour compléter leur système d'écriture les romaji, qui ne sont rien d'autre que les caractères latins, qui, bien que moins présents que les autres, sont à tous les coins de rue (tous les noms de marque s'écrivent en romaji, c'est plus pratique à l'international.)

des publicités pas faciles à lire.

Bien évidemment, les noms de stations de métro ne sont pas des marques internationales. Nous sommes donc en face d'un gigantesque tableau de lignes qui s'entrecroisent avec des caractères inconnus un peu partout. Pour le moment, Olivier, notre guide, est là pour nous aider, mais ça promet pour la suite.

Surtout qu'il y a une autre différence avec nos habitudes de métro : le prix est variable et dépend du trajet qu'on va faire, il faut acheter le bon ticket, et ne pas se tromper parce qu'il y a deux types de lignes gérées par deux boites différentes et qu'un ticket de l'une n'est pas valable sur l'autre[1].

une surveillante dans le musée

Tout est clair ? Allonz-y. Direction le 上野公園, pardon, le Parc du Ueno, où nous irons visiter le Musée National de Tokyo. C'est un peu le Louvre du pays : c'est plein de chefs d'œuvre locaux, un peu moins de l'extérieur, mais ils ont quand même leur momie. Par contre, une signalisation en anglais ne serait pas du luxe ; Dans les salles archéologiques, on en est souvent réduit à regarder les objets sans bien savoir à quoi ça correspond.

un casier de prédictions

Par contre, les toilettes sont autrement plus classes et propres qu'au Louvre.

En sortant de là, nous avons l'occasion de voir que le parc est rempli de SDF, il paraît que c'est dans les parcs qu'on les met, puisqu'il n'y a aucune structure pour les gérer : être clochard, c'est un déshonneur ici. Au moment où nous sortons du musée, ils sont tous en train de se rassembler au même endroit, peut-être parce qu'un membre de la famille impériale passe de l'autre côté du parc[2]. Nous avons également l'occasion de passer devant le musée des sciences, fermé pour le moment, et le musée d'art occidental, avec son penseur de Rodin et ses Bourgeois de Calais.

Julie devant le Senso-Ji

Après un resto typique[3] (un hamburger, ça veut dire un steak haché de bœuf et porc, cuit, mais servi froid. Il semblerait que je sois le seul a avoir aimé.) nous nous promenons un peu dans des galeries commerciales (un ukulélé à 3000? ? Mais c'est que dalle !) avant d'arriver à notre premier temple : le Senso-ji, le plus vieux et un des plus importants temples de Tokyo, et cornigidouille, c'est impressionnant. Aucun rapport avec un église, c'est beaucoup plus vivant, pourtant ce n'est pas de la déco : la plupart des locaux font l'un ou l'autre geste rituel là où nous restons idiots à observer les couleurs, à sentir l'encens, à découvrir les statues en bavoir ou les poissons chats, à écouter les chants ou à essayer d'oublier nos réflexes d'européens de l'ouest en face de toutes ces svastikas.

le dieu du rire, ou un truc du genre.

C'est la fin pour aujourd'hui des visites en groupe, et après une balade à pieds entre les distributeurs de boissons toujours omniprésents, les enseignes se voulant françaises en encore et toujours des pubs (et un par d'attraction à l'abandon,) notre petite bande se dirige vers , un quartier rempli de petites échoppes et de magasins. Il y a de tout et nous ne savons pas vraiment où donner de la tête. Personellement, je me trouve un disquaire de vinyles d'occasion, mais une recherche plus ou moins approfondie ne me permet de découvrir que des pressages européens, avec la plupart du temps juste une étiquette au dessus avec la translittération des titres en kana ; Les prix sont honnètes pour des albums, mais ça fait un peu cher pour des étiquettes. Mes passions musicales sont pourtant titillées un petit peu plus tard en trouvant dans un boutique les t-shirts parfaits pour afficher mon amour du Floyd, j'emmène un Atom Heart Mother un peu trop petit, mais ça tombe bien, il faut que je perde un peu de poids ; Avec celui que j'ai acheté à la boutique du National Museum, c'est mon deuxième t-shirt de la journée, c'est déjà pratiquement plus d'achats que mes deux derniers voyages réunis.

Hep, taxi !.

D'ailleurs, ce n'est surement pas terminé : il y a ici de tout et pas forcément cher : c'est par exemple la foire aux pompes et une paire de Converse ne coûte pas une vingtaine d'euros, il faudrait peut-être que j'en achète d'ailleurs : d'avoir marché tout le journée, mes pieds me font un peu souffrir. Enfin, quand je dis "marcher", avec tous ces magsasins, il s'agit surtout de piétiner. Continuons d'ailleurs, puisque se dresse devant nous un magasin de jouet de huit étages !

Nous y passerons au moins deux heures, à nous promener d'étage en étage, d'étal en étal et surtout de connerie en connerie : Ça n'est une surprise pour personne, mais les japonais aiment beaucoup tout ce qui clignote, qui fait de la lumière, du bruit, qui a des couleurs flashy et qui ne sert à rien ; Imaginez huit étages de ça. L'accumulation est fascinante et je n'aurais jamais imaginé Julie acheter autant de trucs inutiles (mais d'un prix totalement dérisoire, notez bien, le colifichet à téléphone de base ne coûtant que quelques centimes.)

scène de rue.

En sortant du magasin, quelques heures plus tard donc, il est largement temps de chercher où manger. Ce qui ne paraît pas si facile à faire, parce qu'il y a trop de choix : il y a des petits restos partout, et nous parcourons les rues pendant un bout de temps en espérant en trouver un qui nous parlerait plus que les autres, mais c'est peine perdue, tous finalement se ressemblent. Nous finissons par en choisir un où l'un des cuisiniers va passer dix minutes avec nous pour essayer de nous faire comprendre le fonctionnement de la machine à tickets (on prend son ticket en payant à la machine, ensuite on va le donner au comptoir où le manger est préparé.) Durant notre repas (où malgré mon entrainement aux baguettes je tue ma chemise) le resto s'est vidé et rempli au moins trois fois : les japonais n'ont pas l'air d'être adeptes du repas passé en commun : ici, on mange pour se nourrir, ce qui ramène le repas aux trois ou quatre minutes nécessaires à vider un bol de nouilles.

Après le resto, après encore un petit tour dans les rues[4], il est tout de même temps de se diriger vers l'hotel, on ne se remet pas en une journée d'un décalage horaire de huit heures, après tout.

Faut pas rester là, monsieur.

Notes

[1] On notera néanmois un point commun : il est aussi dangereux pour les animaux que le notre. D'un autre côté, que ne feraient-ils pas pour afficher des bestioles ?

[2] Tout ça est très organisé : ils ont un chef, qui s'occupe des relations avec les gestionnaires du parc, lesquels les acceptent en échange du nettoyage qu'ils font tous les matins et qui les préviennent s'il est prévu que l'empereur passe dans le coin, ils peuvent alors dégager leur tentes et leurs chariot pour aller s'installer hors de vue jusqu'à ce qu'ils puissent revenir.

[3] dans la définition que j'en ai donnée hier

[4] Nous passons devant un hotel-cabines : un endroit pas cher pour passer la nuit quand on sort du travail trop tard pour rentrer chez soi, les chambres sont des cabines : une espèce d'œuf avec un matelas, une lampe et la télé. Charmant.

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Commentaires

1. Par laurent, le 22/11/2006 à 06:20

J'aime beaucoup ton billet, il me fait voyager. C'est très sympa. Merci à toi de partager !

2. Par Laurent, le 22/11/2006 à 21:54

Merci pour les chats :-)

3. Par xave, le 22/11/2006 à 22:05

You're welcome. Je n'en ai pas vu autant que lors du précédent voyage, malheureusement.

4. Par ml'epi, le 27/11/2006 à 19:12

J'avais prévenu : la prochaine fois que je vois un cardinal à la place d'un article, je zappe. À l'avenir, ça part dans les limbes direct. - xave

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