Métaphore

Il fait froid dehors

lez'Arts

Arts et culture. Catégorie faiblement utilisée pour des raisons évidentes de déficiences artistiques et culturelles.

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Alwijn 2020

Je ne sais pas si vous vous souvenez, mais j’ai eu un groupe, entre 2002 et 2012. Il s’appelait Alwijn et c’était ce qu’il était convenu d’appeler un groupe tribute, puisque le répertoire était constitué à peu près intégralement de morceaux de Pink Floyd.

Des groupes qui font ça, il y a a treize à la douzaine; Le notre avait quelques petites particularités : déjà, nous ne jouions rien d’après 1973. L’idée, c’était de reproduire l’expérience des concerts de Pink Floyd de la période 1968/1972, l’époque où ils passaient leur temps à improviser sur scène. Du coup, c’est exactement ce que nous faisions : les morceaux étaient traités comme des canevas de base, mais n’étaient jamais joués deux fois de la même manière. Nous ne savions pas en commençant un morceau s’il allait durer cinq, douze ou trente-cinq minutes, c’était selon l’inspiration du jour.

Une autre particularité, c’est que là où beaucoup de groupes tribute s’attachent à reproduire leur modèle le plus fidèlement possible, le notre prenait énormément de libertés. Il y avait forcément une certaine fidélité au modèle puisque le guitariste et moi (le bassiste) sommes d’énormes fans et que décortiquer les morceaux de Pink floyd a été pour lui comme pour moi une part énorme de notre apprentissage de la musique. Par contre, la connaissance qu’en avait notre batteur se limitait à “Learning To Fly” (mais on s’en foutait, c’était notre copain), et le claviériste qui nous a rejoint plus tard avait peut-être déjà entendu “Another Brick in the Wall” (mais il s’en foutait, ça lui semblait bizarre, et il aime bien la musique bizarre).

Ma période Boby #1 : le tabouret.

Il y a fort longtemps, dans une autre vie, mon meilleur ami et moi aimions nous déplacer avec des guitares (voire des mélodicas, des kazoos, un triangle, une toupie électrique, quand pas un accordéon) et passer des soirées à mélanger boissons et chansons. Nous chantions des chansons folks, du Pink Floyd, des Beatles ou du Brassens, et aussi un paquet de chansons de nos auteurs préférés : nous.

Ces dernières étaient rarement intellectuelles, et c’était très bien : quand on chante sans y être invité dans des estaminets, il vaut mieux s’attirer la sympathie du public, ce qui est plus facile avec des chansons drôles qu’avec des chansons sérieuses (encore que…) Ce n’est pas toujours la peine de se faire des nœuds dans la tête pour faire un succès populaire : deux de nos plus grands succès avaient été plus rapides à écrire qu’ils ne l’étaient à chanter.

Il a changé, Oscar Wilde, depuis 1967

Voilà un moment que je n’ai rien écrit, si vous vous souvenez que j’existe, vous vous demandez sans doute ce que je deviens : je vais bien. Vivre avec le Fille sous la Pluie en étant moi-même sous la pluie, c’est plein d’aventure humaine, et féline aussi un peu, parce que maintenant, la famille compte deux matoutes.

Mais je ne suis pas là pour vous parler de ça. Si je reprends le clavier aujourd’hui, c’est pour vous raconter un petit détail que j’ai remarqué, dont je n’ai trouvé aucune trace sur les internets digitaux mondiaux, et qui aurait été un peu chiant à raconter sur Twitter. En plus, tout le monde s’en fout.

Au milieu des années nonante (oui, je parle toujours correctement, malgré mon éloignement des contrées civilisées), un petit groupe dont la production s’était quelque peu raréfiée a sorti trois double albums presque coup sur coup. Le petit groupe s’appelle les Beatles, et la série d’albums en question Anthology.

Pour les quelques ceux qui n’ont pas suivi, il s’agissait d’une rétrospective de toute leur carrière. Pas un best-of, mais des inédits, des maquettes, du live. Bref : du jamais entendu qui soulevait un peu le rideau pour donner un peu à voir l’histoire telle qu’elle avait été vécue depuis les coulisses (et aussi de couper un peu l’herbe sous le pied aux vendeurs de pirates). Le tout décliné en trois double albums, donc, une série documentaire d’une dizaine d’heures, et un bouquin de plein de pages qui pèse trois tonnes.

Alwijn 2016

Récemment, juste comme ça parce que nous en avions envie, mes petits camarades d’Alwijn et moi avons fait un petit bœuf. Enfin, mes petits camarades disponibles, puisque notre guitariste est toujours exilé dans le sud. Ça s’est plutôt bien passé au vu des circonstances, ma foi. Les circonstances en question étant donc l’absence du guitariste/chanteur, celui qui a toujours fait le gros du travail mélodique en quelque sort. Aussi un batteur qui n’avait repris ses baguettes que depuis peu après une paire d’années interruption, et un bassiste (votre serviteur) qui lui n’avait touché une basse qu’en dilettante sur le canapé au cours des cinq ans écoulés depuis la dernière fois que nous avions joué ensemble (et avec une putain d’inflammation au doigt depuis l’été dernier qui m’a vu pratiquement incapable de jouer quelque instrument à corde que ce soit, s’il demande plus physiquement qu’un ukulélé[1]).

Bref, nous voilà tout rouillés, n’ayant pas joué ensemble depuis des années, et en train d’improviser complètement les arrangements puisque n’ayant plus l’instrument principal sur lequel s’appuyer. Forcément, il y a des flottements[2], mais je trouve que vu les conditions, nous ne nous en sommes pas sortis si mal :

Notes

[1] Ça commence doucement à aller mieux : j’ai repris un peu la guitare ce mois-ci.

[2] Et un break bien foiré au milieu. Hein? C’est quoi déjà ? Ah oui, on repasse en majeur, et puis fa et… ah merde, raté.

Jazz ? Precision ?

Non, vraiment, je n'en sais rien.

Je joue de la basse, depuis un bout de temps. Moins en ce moment, mais quand même. J'ai des basses, plusieurs.

jazz-rw.jpg

Et en ce moment, alors même que je n'ai plus de groupe, j'ai envie d'en racheter une. Plus exactement, j'ai envie d'en racheter deux, mais il va bien falloir que je choisisse. Alors bon : une Precision ou une Jazz ?

Maintenant ! Mais en fait non..

浅草駅

J'ai donc commencé à trier mes photos (on peut voir l'avancée sur Fluidr par exemple) et finalement, je vais en garder plus que je n'imaginais, c'est fascinant à quel point on peut récupérer une photo qui a l'air fade juste en jouant sur les niveaux. Comme je l'ai déjà dit, il y en a sans doute dans ma sélection des tas qui auraient dû dégager mais que je garde aussi par plaisir du souvenir, parce qu'après tout, pour moi, c'est de ça qu'il s'agit.

Faust

J'apprends via LeOum que William Finley est parti hanter ailleurs, alors je recolle un vieux truc en petit hommage....

Children Who Chase Lost Voices from Deep Below

voicesfromdeepbelow.jpg

Lors du BIFFF, ce week-end, j'ai eu l'occasion de voir Children Who Chase Lost Voices from Deep Below. Je l'ai dit ici : j'ai longtemps été rétif à ces choses là. Bon ben là, non. Les images sont absolument superbes et en revenant du Japon, ça ne pouvait que me faire rêver. Ça parle de mort et d'adieu, ce n'est pas sans défaut, mais ça a un gros paquet de qualités.

Photographe

No sm

Allons bon, voilà autre chose.

Don't feel that way no more

une belle paire de chouettes moustaches, et un indicateur de plus que je suis perdu pour le modernisme.

Ah et puis bonne année.

Mission SS-154

Lilypond

J'ai deux ou trois vidéos qui traînent en ligne qui me voient en train de massacrer l'un ou l'autre morceau. Il m'arrive parfois d'y recevoir un commentaire, et même pas forcément méchant, comme quoi les gens sont bons.

Le dernier commentaire que j'ai reçu disait "Je veux la partition! Je veux la partition! Je veux la partition! Ah oui! S'il vous plait!", et moi je suis toujours prêt à faire plaisir, mais là, j'étais bien embêté, parce que quand je joue quelque-chose, au mieux, je pars d'une grille d'accord, et sur le morceau en question ça n'était même pas le cas, c'était du d'oreille d'un bout à l'autre (avec les approximations que ça implique.)

"Sachons mourir en beauté" (l'industrie du disque)

Bon, alors, résumons :

Dans un peu moins de trois semaines maintenant sort la version Immersion de Dark Side of the Moon (pour les béotiens, rappelons-le : il s'agit du plus grand album de tous les temps), c'est à dire un joli coffret contenant l'album bien sûr, mais également la version 5.1 qui était sortie il y a quelques années, et la beaucoup plus intéressante version quadriphonique qui était sortie à l'époque. Il y aura aussi en vrac une version live de 1974, une version préliminaire de 1972, des vidéos, des démos, des trucs un peu légendaires et jamais entendus (un bout de Household Objects, pour les connaisseurs), des bouquins et des conneries diverses et inutiles (oh, cool, des billes !) Bien évidemment je bave, bien évidemment, ça va coûter des sous.

Alwijn : dernier rappel

Alors vous avez bien noté ? Le tout dernier concert ever d'Alwijn, c'est jeudi 23, à 20h30, à la Chimère, boulevard Montebello, à Lille.

Sois-y !

Précision horaire

Enfin, pas vraiment changement d'horaire, mais plutôt information qui ne m'est parvenue qu'hier : le concert de ce soir, c'est plutôt vers 18h. Si vous arrivez à 21h, vous allez tout rater.

Si j'ai des précisions pour celui du 23, je vous tiens au courant.

Alwijn, liquidation totale avant déménagement !

Bon, on va la faire courte : Alwijn, mon groupe, joue ce mois-ci ses trois derniers concerts, dont un privé. Ça vous laisse deux occasions de venir nous écouter. Et je ne dis pas ça pour me vanter, mais ça vaut le coup : mes petits camarades et moi pratiquons un rock planant à gros son que vous aurez du mal à trouver ailleurs. Notre spécialité, c'est la reprise du Floyd, mais du Floyd version 1969-1972, l'époque des grandes improvisations sur scène. Et croyez-moi que pour improviser, nos improvisons, nous prenons du plaisir, et ça se sent dans la salle.

Alors si vous n'avez rien de mieux à faire, venez à la Mouffe[1], le 12 (le lendemain, c'est férié, vous pouvez vous le permettre) ou le 23 à la Chimère, Boulevard Montebello, à Lille.

Entre un déménagement, des ennuis de santé, des changements professionnels et une bande-son de film à finir, les membres du groupe n'ont malheureusement pas eu le temps de se consacrer à la promo comme ils l'auraient voulu, alors nous comptons sur vous non seulement pour vous déplacer et prendre du plaisir avec nous, mais aussi pour faire tourner l'info un maximum !

Merci, des bises, à bientôt !

Pour vous donner une idée, je vous recolle deux morceaux de notre vieille maquette et deux de nos retrouvailles après trois ans de séparation :

Fichier audio intégré
Fichier audio intégré
Fichier audio intégré
Fichier audio intégré

Notes

[1] Un bar à motards de Rebreuve-Ranchicourt, dans le Pas-de-Calais profond, que nous aimons énormément et où nous avons donné quelques-uns de nos meilleurs concerts.

Encore une fois...

Avant d'aller conter fleurette
Aux belles âmes des damnés
Je rêve d'encore une amourette
Je rêve d'encore m'enjuponner
Encore une fois dire: "je t'aime"
Encore une fois perdre le nord
En effeuillant le chrysanthème
Qui est la marguerite des morts
En effeuillant le chrysanthème
Qui est la marguerite des morts.

Brassens

J'arrive ! J'arrive !
Mais qu'est-ce que j'aurais bien aimé encore une fois
Prendre un amour comme on prend le train
Pour plus être seul, pour être ailleurs,
Pour être bien...
J'arrive ! J'arrive !
Mais qu'est-ce que j'aurais bien aimé encore une fois
Remplir d'étoiles un corps qui tremble
Et tomber mort, brûlé d'amour,
Le cœur en cendres...

Brel

Des musiciens lillois dans la salle ?

Mise-à-jour du 12 mai : c'est bon, nous avons trouvé l'essentiel. Merci de votre attention !

Ceci est un appel à l'aide :

Alwijn, mon groupe, doit enregistrer le 19 mai prochain la musique d'un court métrage, projet de fin d'étude d'un ami. Des circonstances totalement indépendantes de notre volonté nous ont obligé à fixer cette date beaucoup plus tôt que nous ne l'imaginions, donc nous avons à peine une douzaine de jours pour trouver ce dont nous avons besoin. Et ce dont nous avons besoin, c'est principalement d'un lieu : dans l'idéal un studio d'enregistrement libre ce jour-là, avec des capacités multi-pistes. Si on ne trouve rien d'autre, on fera ça dans un garage ou dans une cave mais si on pouvait trouver au moins un studio de répétition très bien isolé (pas d'autre groupe qui pisse à travers les murs), ça serait vachement bien déjà.

Sinon, nous cherchons aussi un ingé-son, une console d'enregistrement multi-pistes portable si nous ne trouvons pas de studio qui en a déjà une. Nous devrions pouvoir nous débrouiller pour tout ce qui est micro et table de mixage, mais si vous avez des idées, nous sommes preneurs.

Bien entendu, puisqu'il s'agit d'un projet étudiant, personne ne deviendra riche avec ça, donc nous pouvons y mettre un peu d'argent, mais nous n'avons pas les moyens de payer des tarifs pro.

Voilà. Si vous avez la moindre idée pour nous aider, n'hésitez pas à laisser un commentaire ici, je vous enverrai un mail si nécessaire.

Merci.

Alwijn 2011 : du planant dans ta gueule !

Vous prenez quatre gusses qui n’ont pas joué ensemble depuis leur dernier concert, il y a trois ans et demi. Qui ne s’étaient même pas retrouvé ensemble dans la même pièce depuis jusqu’à ce mois-ci. Vous comptez que le claviériste a dans l’intervalle surtout joué du klezmer festif à l’accordéon, que le batteur avait posé ses baguettes entre le concert sus-cité et décembre dernier, et que le bassiste n’a touché une basse qu’une fois dans l’intervalle.

Là, vous choisissez un soir où ils sont tous crevés et vous les collez dans une petit salle avec des instruments et des amplis, vous avez préparé une liste de morceaux assez simples, ne demandant pas grand-chose (c’est qu’il faut se remettre doucement dans le bain, quand même) et vous les laissez vérifier que tous les câbles sont bien branchés, que du son sort des amplis. Avant de commencer le premier morceau, vous laissez le batteur taper un rythme, le bassiste jouer trois notes au dessus pour vérifier la balance, là d’un seul coup la guitare et le clavier se mettent en route et après plus de trois ans d’interruption, sans prendre le temps de s’échauffer, ça part en impro totale (et c’est garanti brut de pomme, sans aucune préparation : avant ce que vous pouvez entendre là, la dernière mesure (je ne parle même pas d’un morceau) jouée ensemble, c’était en septembre 2007) :

Hé, Jude !

Pour la sept-cent-vingt-trois millième fois de ma vie, j'entends McCartney chanter Hey Jude, et aujourd'hui, brutalement, sur ces deux premiers mots, je me tape la chair de poule. Les Beatles, c'est quand même le plus grand groupe de l'histoire.

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